lundi 3 décembre 2007, par
Canada rules
Quatre jours pour pondre un compte-rendu de concert. Il est bien temps que la saison se termine, tiens…
La bonne idée de base du Recyclart et du VK, c’est cette collaboration qui a vu la mise sur pied d’un petit festival dont l’affiche ma foi est fort alléchante. Nous avons opté pour Caribou, jeudi passé au Pathé Palace. C’est un nouvel endroit pour moi, et rien que découvrir un nouveau lieu me met en joie. Ce ne sera pas la seule satisfaction comme on va le voir.
Le dernier album en date de Caribou a mis un peu de temps avant de s’imposer mais depuis, il tient haut le pavé de mes écoutes. Il faut bien dire ce qui est, je voyais la chose comme un projet solo de Mike Snaith. En voyant deux batteries sur scène, je savais que j’étais un peu dans le faux et j’aime être surpris. On prend donc place sur des fauteuils de cinéma (c’est un ancien cinéma aussi il faut dire) et ça part assez mal question son. Ca sature un brin, le volume est trop puissant. Fort heureusement, ce n’est que transitoire.
Car la suite sera délectable. Les morceaux du précédent et excellent The Milk Of Human Kindness sont toujours aussi entêtants, Yeti et A Final Warning ne pouvant pas cacher la filiation avec Can. C’est le souvenir ému de l’insurpassable maitre des seventies qui marque certaines chansons. Pas toutes cependant. Les harmonies vocales entre Snaith et son bassiste rappelant quand même furieusement les Beach Boys. Drôle de mélange qui prend tout de même. Côté interprétation, deux batteries, ça cogne, et les parties dédoublées rendent admirablement la complexité rythmique des albums. Avec ce côté un peu plus vivant évidemment. Aux percussions on ajutera une basse et une guitare. Snaith assurant le chant, un peu de batterie donc, plus de la guitare, du mélodica ou de la flûte. Le spectacle est intéressant de voir ces faux zozos s’escrimer. Car il ne faut pas se faire d’illusions, se caler sur quelques parties instrumentales enregistrées impose un exercice de haute volée. Les projections assez psychédéliques terminent le tableau, révélant même un côté hallucinatoire assez marqué en cas de vision trop prolongée. Mais tout a malheureusement une fin et après quelques passes d’armes qui font pendre la mâchoire, le concert d’ouverture se termine.
En sortant de là, on craque pour leur traditionnel cd de tournée, vendu juste lors de leurs concerts. Vous savez quoi ? en plus ils sont super sympas. On taille une petite bavette, encore sous le charme de ce qu’on vient d’entendre. Le temps de rater le début de Kim Hiorthoy. Drôle d’idée de jouer l’électro du Norvégien dans un endroit uniquement pourvu de places assises… Plutôt pas trop subtile, cette accélération de revival a le mérite de plutôt envoyer. Visiblement uniquement porté sur l’analogique, Kim s’escrime dans une dépense d’énergie assez communicative. Une fille un peu perdue s’aventure sur la grande scène. Puis descend. Hiorthoy cale alors un beat assez puissant, avent de venir exhorter ceux qui se trémoussent dans les allées à venir le rejoindre sur scène. Ce que font quelques dizaines de remuants danseurs. C’est très bon enfant, revigorant presque.
Cette fois encore, c’est en partant dans l’inconnu qu’on a trouvé du nouveau. Croyant assister à une quelconque séance de lappop, on a eu droit à une soufflante et énergivore prestation d’un groupe en pleine possession de ses moyens.
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