dimanche 6 avril 2008, par
Le son des grands espaces amériquains
Ca fait plus de 10 ans que la voix de ce gars me scotche. Pour moi, la vague grunge aura au moins eu celà de bon, mettre au jour deux voix, celle de Cornell et celle de Vedder.
L’un a suivi un trajet mouvementé depuis Soundgarden, avec des hauts et des bas, et pour le moment on le situerait plutôt dans une creux.
Le second, quant à lui, a poursuivi dans la discrètion, Peal Jam traçant son chemin hors des sentiers battus par les majors : sortant régulièrement des albums encensés par les fans et la critique, comblant son public de live téléchargeable sur le web et collaborant avec des icones du rock americain comme Neil Young.
On est dès lors pas plus étonné que cela d’apprendre que Sean Penn lui ait demandé d’écrire et d’interpréter la B.O. de son dernier film :
Une fois le disque sur la platine, on se dit que Sean a une une bonne idée !
Musicalement, cette B.O. comporte des influences rock, folk et country, un bon mélange de ce qui fait le coeur de la musique des régions centrales des USA.
Setting Forth, l’ouverture de cet album, nous fait franchir les portes au son d’un rock électrique à la Peal Jam.
Un peu plus loin Far Behind lui répond avec la même voix électrifiée avec juste assez d’énergie pour secouer un peu cette galette.
No ceiling et Rise, dans un veine plus country, sont quant à elle soutenue par un banjo qui se révèle dans ces pièces un instrument harmonieux, ce qui ne me paraissait pas si évident il y a de cela encore quelque temps.
Le single Hard Sun est un chanson folk, superbement produite, interprétée avec brio et bon goût et dont le thème, la musique et l’élan collent parfaitement au film de Penn, à ce road movie, ce voyage initiatique au travers des Etats-Unis.
Les pièces introspectives sont nombreuses sur cet album, le chant et la musique se chargeant alors de sentiments (Long Nights, Society, Guaranteed). Ce sont ces morceaux qui font le coeur de cet album et lui donne ces lettres de noblesse.
Les thèmes des chansons quant à eux collent parfaitement un film, parlant de liberté, de la nature de notre manière de vivre,...
Comme vous l’aurez compris cet album vaut au moins une écoute de votre part. Bien entendu, j’ai passé sous silence jusque maintenant les quelques remplissages ou musiques de fond pour film qui trainent ça et là.
Mais 3 titres à jeter sur 11, veuillez croire que c’est une statistique rarement atteinte dans ces colonnes !
Au delà de la musique, je vous livre également en deux mots mon avis sur le film Into the Wild.
Le film est en tous points superbe, que ce soit au niveau de réalisation, du jeu d’acteur ou comme vous le savez déjà de la musique. Ma seule grosse réserve se situe sur l’histoire vraie sur laquelle se base se film. _ Le dénouement déforce le film.
M’étant documenté par la suite sur la vie de McCandless et ayant lu, entre autres, le point de vue des gardes forestiers de ce parc en Alaska, tout me laisse à penser que cette histoire n’aurait pas du faire l’objet d’un film : Fallait-il vraiment faire un film sur un idiot qui part en Alaska sans s’être suffisamment préparer ?
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