mardi 13 mai 2008, par
Avec deux groupes que je voulais voir, la soirée promettait ce samedi soir. Par contre, je ne connaissais pas Chris Garneau. Sur une sorte d’accordéon horizontal ou à l’orgue, il plaque de jolies chansons mais qui ne me restent plus en mémoire. Est-ce que mon contexte ne s’y prêtait pas ? Alors que dans les mêmes circonstances une Frida Hyvonen m’avait séduit immédiatement, je n’ajoute pas ce garçon à mes découvertes de ces jours-ci. Zap.
La salle est copieusement remplie pour Cocoon. Tout est mignon chez eux. Le premier album, eux (qui ne sont pas ensemble comme ils l’assènent de façon assez marquée), leurs chansons gentiment tristes. Ils communiquent bien entre eux et avec le public, mais de façon si légère qu’elle contraste avec la gravité de certains titres. Le public est ravi, on voit mal comment bouder son plaisir face à des gens qui ont l’air content d’être là. De plus, la voix de Morgane Imbeaud est toujours aussi caressante et son sourire est convaincant.
Mais le plat de résistance doit encore venir. C’est complètement par hasard que j’ai découvert Moriarty et son album. Le mystère de leurs origines, l’abstraction des critiques les concernant, la scénographie des Deschiens Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, tout semblait indiquer le délire arty. Pourtant Gee Wizz But This Is A Lonesome Town est un album lumineux traversé par la voix de Rosemary, la chanteuse. C’est ce qui m’avait donné envie de vérifier en direct leurs bonnes dispositions. Et il ne faut pas longtemps pour se laisser convaincre. Pêchant dans le folklore des deux côtés de l’Atlantique, leur musique est dense sur scène, prenante et très humaine. La mise en scène, un peu kitsch passé est en tous cas raccord avec leurs vieux instruments. La voix est souveraine et les morceaux déroulent. Comment résister à un Jimmy avec un seul micro, utilisé par tous les protagonistes ? Ils font leur métier sérieusement sans se prendre trop au sérieux, dédiant une reprise de Enjoy The Silence voix-guitare-xylophone à une tête de chamois empaillée nommée Gilbert. Ce n’est qu’un petit exemple des incongruités qui renforcent le plaisir. Le public ne s’y trompe pas et l’accueil est plus que chaleureux. Deux rappels dont une chanson tirée d’un poème d’une écrivaine autrichienne exécutée a capella (cette Rotonde permet ce genre de moment de grâce) et on se dit qu’il faudra rameuter du monde pour leur concert du 6 novembre à l’Orangerie.
Evidemment qu’il y a des photos en plus.
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