vendredi 1er août 2008, par
,Do you think I’m sexy ?
Encore des victimes du syndrome du rock carré ! Les victimes de cette année s’appellent Supergrass, The Subways ou Sons And Daughters. Cette vague se caractérise par une tendance à publier un album plus lisse, nerveux et uniforme après une livraison précédente qui montrait plus de variété et de personnalité.
Dans le cas de nos Brésiliens, ce qui marchait sur l’album éponyme (ndlr - oui, on sait, cette expression bien que consacrée par la presse n’a pas littéralement de sens), c’était surtout des moments où ils n’hésitaient pas à se faire plus discoïde (Let’s Make Love and Listen To Death From Above) ou new-wave (Shut Up Is Not The Only Thing You have To Show, Music is My Hot Sex), voire carrément potaches (CSS Sucks). Autant casser le suspense, ces moments-là sont réduits à la portion congrue.
Globalement on notera la présence de plus de guitare. Toutefois, ceci n’empèche pas les riffs de guitare/ de clavier de n’être guère plus que lapidaires. On l’avait d’ailleurs senti depuis le single Rat Is Dead (Rage)
Au niveau de la voix, Lovefoxxx occupe toujours le poste. Pour les avoir vu aux Ardentes, on peut affirmer que la performance est beaucoup plus intéressante, plus contrôlée sur disque qu’en concert.
Les paroles quant à elles prêtent souvent à sourire : parfois à dessein (heureusement ) mais également par leur naïveté.
Pour ouvrir l’album, Jager Yoga est par exemple remuant comme il faut. A l’aide d’un brin d’efficacité, d’une idée qui se concrétise, Give up arrive à sortir la tête de l’eau grace à son refrain plus catchy. Left behind se pose comme une réverie sur un retour à Helsinki pour un vengeance suivie d’une virée ( "... and dance my ass off till I die") mais a bien un fort air de déjà vu. Elle est cependant repêchée sur base de son efficacité et pourra faire un carrière en tant que single avant de sombrer dans l’oubli. Ensuite, on reconnait un synthé presque Curesque sur Beautiful Song. Mais il faut bien passer le temps à des comparaisons si on ne veut pas trouver le temps trop long. Ce n’est en effet pas mauvais, juste ennuyeux, ce qui est un défaut un peu rédhibitoire pour un groupe sensé être festif.
Il reste bien une basse bien ronde (Let’s Reggae All Night) mais rien qui puisse rivaliser avec le premier opus du groupe. Pris individuellement, on a donc de bons moments mais l’enfilade est rien moins qu’éreintante. 0n passe au travers de l’album en n’ayant finalement écouter qu’une piste, explorer qu’un sentier. Les forêts de la musique moderne sont pourtant bien plus vastes...
De plus, on ne peut que déplorer qu’il semble manquer à chaque fois quelque chose pour faire aboutir une idée qui paraissait bonne pendant les 20 premières secondes.
Dommage donc. la prochaine fois, on vous parlera du cas Subways....
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour renouer avec Ladytron, quelques secondes ont suffi pour que cette voix et son écho qui maintient un peu de mystère reviennent avec leur charriot de souvenirs (c’est comme un charriot de desserts mais plus nostalgique).
C’est leur ADN, leur marque de fabrique depuis qu’ils ont émergé avec l’electroclash. On ne s’étonnera donc pas de retrouver des sons (…)
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Comme pour Essaie Pas, on est un peu dans la queue de comète (…)
Au plus que, au mieux que
« Here we are now at the middle. More and more, I have the feeling that we are getting nowhere. Slowly, we are getting nowhere... and that is a pleasure. » Voilà par quel soliloque DJ Shadow scinde les deux faces de son nouvel album, entre une première moitié relativement déroutante et une seconde nettement plus familière. Décidément insaisissable, Josh Davis n’a (…)
Melting-pot daté
C’est rarement le cas, mais le producteur de ce premier album des Français de Rafale m’est mieux connu que les deux autres protagonistes Julien Henry et Marc Aumont. Arnaud Rebotini est en effet connu aussi bien pour son travail avec Black Strobe que pour ses œuvres solo ; j’avoue être plus familier du groupe, pas toujours d’une subtilité folle, mais qui reste amusant sur (…)