dimanche 5 octobre 2008, par
La chaleur des fjords
Un jour on veut vérifier comment sonne en vrai un groupe qui reste dans l’oreille. C’était Au Revoir Simone. Et puis on découvre dans la foulée Frida Hyvönen et under Byen. Il y a des soirs comme ça. Comme le groupe danois passait par notre riante capitale ce jeudi, j’ai voulu revoir ce groupe.
Je n’ai entendu que les deux derniers morceaux de finn. Tout seul avec trois micros, une guitare et des pédales pour faire des boucles, c’était frais et sympa. Mais les choses sérieuses commencent avec Yuko. Le quatuor d’origine gantoise (apparemment) distille un post-rock parfois chanté, très mélodique et qui bénéficie d’une batteuse à la frappe plutôt légère. C’est très digeste et à rattraper sur album tant le souvenir qui m’en reste en est bon. On est toujours content de faire de telles découvertes.
Déboulent alors les huit membres du collectif danois. Et ça part très fort, avec un Den her sang handler om at få det bedste ud af det (oui, je maîtrise le danois, un vrai bonheur…) qui n’est pas loin d’être leur meilleur morceau. L’ambiance s’installe pour le public qui ne remplit pourtant pas l’AB Box, la grande salle avec des jolies loupiotes du plus bel effet à la place des balcons. On a la le meilleur des huit musiciens, ce qui sera confirmé un peu plus tard avec Af samme Stof som Stof qui ne peut nier une certaine ressemblance avec Björk (Hunter, ce genre) dû au suggestif chuchotement de Henriette Sennenvaldt. Pour le reste, le propos est un peu décousu. Les deux batteries ne sont pas complètement exploitées, ça pourrait cogner plus que ça. Et puis il y a deux façons de faire mal aux oreilles avec une scie. La méthode Van Gogh que je ne pourrais trop vous déconseiller et celle d’Under Byen qui l’exploite à des fins bruitistes qui déforcent le presque industriel Film og omvendt. Qu’on ne s’y trompe pas, ce groupe a une homogénéité jamais prise en défaut et son répertoire compte des moments de bravoure. Mais j’avoue m’être occasionnellement perdu en chemin. Et puis, au contraire de la chaleur scénique d’Efterklang vu récemment, ils n’auront pas articulé la moindre syllabe en direction du public.
Under Byen a un répertoire qui s’étoffe, une aura de mystère et une maitrise indéniable. Mais j’ai pu déplorer quelques longueurs entre les moments où ils se surpassent (dans le cotonneux morceau final par exemple).
(les photos illustrant cet article ont été prises à une autre occasion, les appareils n’étant pas les bienvenus à l’AB)
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