mercredi 12 novembre 2008, par
La petite pilule qui rend content
Il y a les albums qui plaisent puis qu’on oublie. Vous imaginez qu’avec la quantité de ce qu’on écoute c’est un cas fréquent. Et puis il y a ceux vers lesquels on revient souvent, même pour quelques titres. Le rock nerveux et euphorique de Nine Times The Same Song des Suédois de Love Is All est de cette dernière catégorie. Car les collections de titres presque tous réussis et qui donnent envie de faire quitter ses pieds du sol sont rares.
La voix un peu effrontée, un saxophone qui appuie le tout, et surtout des compositions en béton armé, sautillantes à souhait, voilà ce qui marchait et marche toujours chez le groupe de Göteborg. Un phénomène qui m’est familier, celui des albums qu’il faut prendre le temps de comprendre et appréhender. Rien de tout cela ici. Comme son prédécesseur, la dixième écoute est aussi gratifiante que la première. Un album comme celui-ci est tout simplement indispensable dans une année discographique.
Et il y a des ces chansons immédiates, qui rendent difficile la station assise comme Wishing Well. Sea Sick est aussi irrésistible dans son genre de ska nerveux et électrique. D’ailleurs, l’enchainement de Last Choice, Sea Sick et Wishing Well est une des triplettes les plus énergisantes de l’année. C’est autour de ces titres phares que l’album s’articule. Le reste est un rien en deçà, avec toujours ce soupçon d’envie d’en découdre qui jamais ne débraie. La moyenne reste élevée et on a tellement eu de déceptions cette année dans le rayon rock (Supergrass, CSS, Infadels, The Subways, Los Campesinos !) que voir Love Is All maintenir le cap est déjà une satisfaction. C’est un album sur lequel il sera bon de revenir, et on trouvera quelques remplaçants aux Busy Doing Nothing ou autre Make Up Make Out Fall Out. Pour l’anecdote, j’ajouterais aussi que la voix masculine sur A More Uncertain Future rappelle Jarvis Cocker
Comme d’habitude chez eux, les paroles sont souvent au minimum amusantes, ce qui renforce encore le plaisir. Il y a sans doute des gens qui ressentiront de l’empathie pour le fatalisme de fin de soirée de Last Choice (permettez-moi de ne pas donner mon avis) : I’m not your kind and you’re not mine/but for tonight you have to do just fine/I come back home with my last choice/With the soundtrack of the seagull’s noise.
Voici un petit album que je vous conseille. Car la pêche à toute épreuve de ces Suédois est toujours aussi revigorante. Il y a en plus quelques titres qui se destinent à de très hautes rotations lors des matins difficiles.
Même si on n’est pas exactement un service public, un peu de gai savoir s’impose parfois. Le Butoh est une danse de performance minimaliste créée au Japon en 1959. La danseuse suédoise Frauke a donc demandé à sa compatriote Josefin Runsteen de créer une bande-son pour une performance et c’est ce qui constitue l’objet musical du jour.
La lisière entre les musiques électronique et classique (…)
On l’avoue, un talent féminin éclectique et un peu électronique, c’est quelque chose qui nous plait. On peut penser à Bat For Lashes, Harrys Gym, Jeanne Added, Odd Beholder ou autres et on ajoutera donc la Suédoise Annika Grill et son troisième album.
On est d’emblée mis à l’aise par un petit air de Metric dans leurs moments les plus gorgés de beats et de guitares combinées (Thinking (…)
Ce n’est pas parce qu’une artiste nous a marqués fortement qu’elle ne peut pas échapper momentanément à notre radar. Ils faut dire que si certaines de ses productions plus récentes que son album d’il y a 9 ans ne se sont pas signalées, c’est aussi parce qu’elles étaient chantées en Suédois. Et puis la toute dernière fois qu’on l’avait aperçue, c’était aux côtés de First Aid Kit pour une soirée (…)
Elles en ont fait du chemin, les Suédoises de First Aid Kit. Il y a un peu plus de 8 ans, on les découvrait dans une petite Rotonde en ouverture de Megafaun et Port O’Brien et maintenant elles jouent à guichets fermés après une expatriation réussie aux Etats-Unis. La recette marche donc et les sœurs Klara et Johanna Söderberg n’ont visiblement pas l’intention de la changer. Deux voix à (…)