mercredi 22 octobre 2008, par
Là quand il faut
Il y a toujours un peu de mélancolie à constater que les groupes qu’on aime ne déplacent pas les foules. Or s’il est un groupe qui s’est imposé à moi avec deux albums brillants ces derniers mois, c’est bien Bodies of Water. Comment la folie passerait-elle sur scène ? C’est la raison de mon déplacement, certes pas très lointain.
Et comme il n’y avait pas de première partie au programme, on n’a pas mis longtemps à le comprendre. La Rotonde à moitié remplie a tout de suite admis que ces hymnes allaient encore tout renverser. C’est que leur récent A Certain Feeling, s’il marque un certain, disons... assagissement relatif, est très riche en morceaux qui doivent se reprendre à l’unisson. Quatre des cinq membres se voient d’ailleurs gratifier d’un micro, ce qui n’est pas de trop pour Under The Pines, Keep Me On et autres Darling Be There. La chanteuse-claviériste, engoncée dans son fuseau et sous sa coiffure de champignon, met d’ailleurs une conviction énorme dans tout ce qu’elle fait. Sa voix me donne l’idée incongrue qu’il s’agit du chainon manquant entre Arcade Fire (ça en a l’ambition et l’ampleur) et les B52’s (la touche branque). En tous cas, le niveau mélodique reste très au-delà du vulgum pecus des productions actuelles et c’est exactement ce que j’avais espéré, c’est-à-dire qu’ils mettent beaucoup de sérieux à rendre leur originalité convaincante. C’est puissant, fort, ça bénéficie du son de la Rotonde (excellent).
On n’aura droit qu’à un seul rappel (et à un français atroce), mais comme c’est le toujours aussi déroutant. These Are The Eyes of My Eyes, tiré de ce Ears Will Pop and Eyes Will Blink qui les a révélés, c’est l’apothéose. Le rythme s’emballe et nous aussi. Il est à peine 21h15, on a à peine eu le temps de se dire à quel point on a eu raison de se déplacer que c’est déjà fini. Parfois il vaut mieux un goût de trop peu que de trop. C’est ce qu’on peut se dire pour se consoler. Mais que ce groupe m’est devenu indispensable...
Comme d’habitude,il y a du rab’ d’images ici
Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien (…)
S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public (…)
Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur (…)
Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil (…)