vendredi 5 décembre 2008, par
attention au distributeur de claques !
Clark c’est une affaire qui dure. Lorsque j’avais critiqué, d’ailleurs un peu durement, son précédent album Body Riddle, je n’imaginais pas qu’il serait toujours un de mes albums les plus écoutés en 2008. Et cela semble se répéter pour Turning Dragon.
Peut-être est-ce dû à la complexité des sons et des mixes de Clark, peut-être que ça demande une digestion un peu plus longue.. Personnellement je préfère, en comparaison à des albums qui bénéficient d’un pic de popularité lié à un "buzz" commercial mais que je ne peux plus entendre à peine trois mois plus tard.
Avec Clark, ça n’est pas le cas, bien sûr c’est personnel, mais je pense que dans 2 ans je pourrais toujours bien être en train d’essayer de comprendre sa technique, d’en prendre une inspiration.
Ainsi Turning Dragon, sorti en janvier 2008, a un son plus électro et brut que Body Riddle, ce qui m’avait tout d’abord un peu détourné d’une envie de l’écouter (mes oreilles étant probablement encore dans le précédent album). C’est après avoir reçu une claque au festival de Dour que j’estimais sans trop me forcer qu’un peu de persévérance était nécessaire, et qu’écouter cette dernière plaque serait bien du pur plaisir.
Et de fait, je confirme, je n’y mis encore qu’une demi-jambe. Les morceaux sont beaucoup plus durs à l’image de son live à Dour. Pour exemple le morceau d’introduction [New Year Storm] a tout pour être qualifié hardcore. Moins de glockenspiel donc (ces petites mélodies qui rappellent le marché de noël à Köln), moins de pneus brulés mais il est tout aussi incendiaire voir plus. Ca se poursuit avec un côté plus dancefloor [Volcan Veins], avec une chant de femme au contenu textuel sans aucun doute des plus intéressants. On sent également la composition avec ces nouveaux instruments électroniques remplis de boutons ou cases assignées à des samples, qui permettent un contrôle beaucoup plus dynamique du bestiaire sonore. Et puis globalement on a ici un peu plus d’accents désormais "classiques" de sons boite à rythme que sur Body Riddle, ainsi de jeu de lignes synthétiques sans jamais tomber dans le retro acid, elles sont toujours bien charnues ces lignes de basses.
Un des meilleurs moments de cet album est l’arrivée de la mélodie sur "For Wolves Crew" digne d’un anthem. Dans la même idée, Violenl propose une mélodie alternative, qui ici fait un peu penser aux ambiances d’un artiste un peu plus underground Jega [1] dont j’ai le LP "Spectrum" (1998,Planet Mu) un peu par hasard d’ailleurs dans ma cédéthèque.
D’autres titres proposent moins de changements et s’inscrivent plus dans une lignée techno ambient comme l’inommable plage06.
On citera encore Ache Of The north et surtout Beg qui renforce la ligne hardcore de Clark et le dernier morceau Penultimate Persian méritera un jour une écoute plus attentive qu’un traditionnel dernier morceau.
Voilà Turning Dragon est dégrossi, Il propose beaucoup de choses, même si je le sens un peu moins sur la longueur que Body Riddle (en même temps c’est difficile de prévoir ça). Cet album est très cohérent dans l’ensemble et dispose de plusieurs points d’encrage. Néanmoins sa dureté nécessite d’avertir nos fidèles lecteurs, mais conviendrapar exemple très bien pour les plus extrêmes séances de spinning.
Un aperçu rapide de cet album avec le sampler sur sa page myspace
http://www.myspace.com/throttleclark
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