lundi 19 janvier 2009, par
Monsieur bricolage est prolifique
Le coupable, c’est lui : The man of Rennes. C’est sa battle postée sur listen2fight.com qui m’a fait réaliser qu’un bon conseil vaut un bon steak. J’ai de plus en plus tendance à diversifier mes sources de plaisir auditif. D’ailleurs, je ne peux d’ailleurs que vous encourager à piocher dans les liens qui viennent d’être rafraîchis.
Pour contextualiser un minimum, Okay est un projet ayant pour personne centrale Marty Anderson et qui a sorti en 2008 ce Huggable Dust qui est son troisième album. Et non, je n’ai pas rattrapé les précédents. La battle de base l’opposait à Throw Me The Statue. Ce choix est judicieux. Plus dans l’intention que dans le résultat sans doute.
My est déjà un aperçu du mélange. Une guitare acoustique, un synthé, puis un autre, et le tout prend de l’ampleur sans presque qu’on ne s’en rend compte. Le reste est constitué de balades acoustiques rehaussées de xylophones ou d’un piano discret, d’un synthé-jouet parfois (Beast). Mais on n’est pas à l’abri d’un passage plus bruitiste comme le mur de guitares de Truce.
Ce qui est déroutant est le degré de finition des chansons. Celles qui bénéficient de moins de moyens sont courtes, limitées à leur gimmick et pas étirées inutilement. Du discernement bien placé si vous voulez, mais qui peut aussi donner l’impression que tout ne devait pas se retrouver sur un album. Une chanson peut se résumer à la répétition d’une phrase à l’envi et les exemples ne sont pas rares sur ce Huggable Dust (Nightmare, Hot-Wired). A l’opposé, on peut avoir une vraie grande chanson comme Natural, quand ils mettent plus de moyens. On pourra dire la même chose du bien balancé Tragedy, de Panda ou du dernier morceau (Asleep) qui prend ses aises. Les moments les plus désolés par contre ne m’ont pas exactement exalté (Poof). J’ai une tolérance au charmant qui n’est pas extensible
Pas trop de références à glisser dans ce contexte, les comparaisons ne vous aideraient pas beaucoup de toute façon. Tout au plus pourrais-je glisser qu’un morceau plus folk classique m’a évoqué Bright Eyes (Only). La voix de Truce ramène à celle de Stef Kamil Karlens à l’époque de Moondog Jr dans ses moments les plus geignards. L’effet est intime, certes, mais a eu tendance à vite me lasser. Les réserves que je formulerais concernent donc une voix qui ne m’a pas particulièrement charmé (euphémisme) et la profusion des morceaux (18 quand même). Donc, la brièveté des morceaux les empêche toujours d’étaler trop une idée, mais leur abondance est pour moi un peu rédhibitoire. Mais je serai le premier à admettre ce que ces remarques ont de personnel.
Et puis c’est un album de pop, dont on aime écouter les comptines sans ennui et dans une humeur qu’on espère bonne. Donc je n’y ai pas trouvé ce que du reste je ne cherchais pas, à savoir une émotion supérieure. Attachant, forcément attachant, cet album a toutes les armes pour faire chavirer les amateurs de pop bricolo et légère, mélodique et intime. Il leur faudra cependant se sentir d’attaque pour un album copieux et pas exactement varié.
Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
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