Accueil > Concerts

High Places, Botanique, 18/12/2008

samedi 20 décembre 2008, par Marc


C’est dans une relative confidentialité que j’ai refermé cette année de concerts. Dans l’intimité parce qu’on ne peut pas dire que High Places avait déplacé les foules au Witloof Bar du Botanique.

La salle plus conviviale (mais pas toujours pratique avec ses colonnes) convient finalement bien au duo, composé de la charmante (enfin, je trouve) Mary Pearson au chant et un peu aux bidouilles et de Rob Barber aux bidouilles et percussions électroniques diverses.

Le show (sans première partie) sera comme l’album, frais, composé de morceaux courts (ils en joueront seize en une heure) et nous plonge dans un psychédélisme assez réjouissant. La voix est vraiment adorable malgré les obligatoires couches d’effets qui la noient un peu mais sa place dans le mix diminuera assez étrangement au cours du concert. Comme ils ont cette année sorti un fort bon album, il sera joué en presque intégralité, ce qui me fera réaliser que finalement beaucoup de ses mélodies me sont restées dans l’oreille en dépit des kilopelles d’autres choses qui y sont passées. Essayez Golden ou Gold Coin par exemple et vous allez les assimiler sans vous en rendre compte.

Evidemment, cette musique, ce son pourtant organique ne laisse que peu à voir, mais ce n’est pas grave, c’est l’ambiance dans son entièreté qui importe. Certes moins impressionnants qu’un Animal Collective qu’il est absolument impossible de ne pas évoquer, ils témoignent d’une belle maitrise, à défaut d’aisance. Mais c’est aussi ce contact un peu timide mais tellement sincère avec le public qui touche. Par exemple, Rob ne prend même pas la peine de quitter la scène avant les rappels, peu habitués à ce cérémonial qui visiblement n’a pas cours dans les milieu à l’"undergroundness" (néologisme stigmatisé par Mary) élevée Après "une chanson et demi" de rallonge, ils terminent, et Rob prend le micro pour nous raconter des choses visiblement improvisées et assez drôles. Le concert est fini, il file vendre ses vinyles au fond de la salle.

Quand un groupe pratique une musique aventureuse avec autant d’humilité et de bonne humeur, on se dit qu’il y a encore des gens qui empruntent avec une belle santé les chemins de traverse qui amènent la fraicheur à ses limites ultimes. Ce très attachant duo est une des bonnes choses de l’année. Si vous n’étiez pas dans la maigre assistance de jeudi, je vous encourage à user votre platine de cette popitude psychédélique.

Vous connaissez le tarif, vous savez qu’il y a plus d’images ici : http://picasaweb.google.be/marc.mineur/HighPlaces#

    Article Ecrit par Marc

Répondre à cet article

  • Okkervil River + Jawhar, PIAS, 29/03/2018

    Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
    Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)

  • Albin de la Simone, Nuits botanique, 11/05/2017

    Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
    Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
    Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)

  • The Dears, Plants and Animals, Botanique, 21/02/2017

    D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
    Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)

  • Jeanne Cherhal, Théâtre 140, 20/01/2017

    Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
    La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)