jeudi 7 mai 2009, par
Nuits Bota, nous voilà !
Il y a peu, en critiquant le dernier EP de Beirut, je me suis rendu compte que je n’étais pas fan de ce groupe. Il m’intéresse vraiment, a une véritable personnalité, mais ne me fait pas relever la nuit. C’est fort de cette certitude que j’ai pu appréhender sereinement la performance de la bande à Condon hier soir. Les places vendues en trois jours il y a trois mois et demi ne laissent pas de doute là-dessus, Beirut devient un groupe populaire, ce que leurs nombreux passages à la radio du nord du pays laissait déjà présager.
Le premier concert de ces fort prometteuses Nuits Botanique avait donc lieu au Cirque Royal, endroit qui convenait parfaitement aux hôtes d’un soir. La première partie était assurée par Mina Tindle . La Française a une jolie voix, des orchestrations délicates, mais un goût de trop peu pour un effectif de cinq musiciens. Sans doute la tête n’est-elle pas encore à ça et il faudra vérifier à tête reposée, mais je n’ai pas un souvenir impérissable de ce set.
J’avais déjà vu Beirut en concert, un soir où Zach Condon, le jeune et talentueux leader était un peu malade. Après quelques secondes, on est rassurés, voire impressionnés. Car le vibrato du chanteur est ce qui donne la touche vraiment humaine et personnelle à cette musique. Qui par ailleurs ne ressemble à aucune autre. Des fanfares de type balkanique, elle reprend plus la mélancolie que l’hystérie. De l’indie à tendance americana, elle a l’écriture sensible. Le tout est vraiment personnel, et cette sensation est prégnante sur scène. Le concert, disons-le tout de suite, est bon. Pas de temps mort et une discographie qui ne s’essouffle jamais. Ce qui serait d’ailleurs un peu triste vu la brièveté du concert (une heure ? Je n’ai pas mesuré). Le bémol pour moi, c’est le manque de puissance. Pas du son, toujours impeccable au Cirque, mais quand un Calexico est vraiment incandescent, ils restent plus timorés. Ce qui est dommage parce que des morceaux comme le génial Postcards From Italy ou le très populaire Nantes (public hurlant) sont vraiment marquants.
Pour les faits originaux, il faudra dire que Zach est un francophile ne parlant pas français, ce qui rend sa reprise de la Javanaise un peu anecdotique (il y a ça et là des versions du Moribond de Brel si vous êtes curieux) et que lors des rappels, il invite une partie du public à faire la fête avec lui sur scène. Mais à l’ère myspace, faire la fête signifie surtout profiter de l’occasion pour se prendre en photo mutuellement sur scène. A ce propos, les appareils étaient non désirés dans la salle (ce qui explique le caractère chiche de l’illustration) mais le trompettiste est intervenu de façon sympa pour empêcher la sécurité de confisquer les objets du délit. Sans doute un petit décalage entre l’organisation (concert Live Nation, grr) et la simplicité du groupe.
Proposant un mélange unique et fédérateur, Beirut mérite son succès grandissant (ils étaient surpris par la taille de la salle) et propose en concert une relecture vivante de son répertoire. Pas encore au niveau d’émotion de ses coreligionnaires dans l’exercice (Calexico, Fleet Foxes), leur simplicité touche quand même. Les Nuits Botanique sont maintenant lancées, restez à l’écoute, on revient vers vous bientôt.
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