jeudi 10 août 2006, par
Il est trop rare de rencontrer des groupes qui ont créé leur propre univers pour bouder son plaisir. Si le second album (Walking with the three) avait montré de vraies dispositions, celui-ci enfonce encore plus le clou. En cherchant à quoi diable tout ça pouvait me faire penser, la réponse m’est parue évidente : c’est le Wire des années 2000. Cette même façon d’imposer à nos oreilles une pop expérimentale (oui, c’est possible), ces mêmes atmosphères froides, on est vraismblablement dans les mêmes eaux que les incontournables précurseurs. L’époque est aux mélanges, à la citation, mais on retrouve ici la même cutiosité que celle qqui prévalait à la charnière des années 70 et 80.
Si on ne trouve pas ici de titre plus électronique tel que Come into my room. Après des morceaux très convaincants (Country mile, l’instrumental Take-off in Egypt) et des variations de tempo (l’introverti Home et le nerveux et encore une fois très Wire W.D.Y.Y.B.), l’écoute d’une traîte révèle des redites. En tous cas, ne passez pas à côté de cet univers personnel et singulier. (M.)
Alors que son comparse au sein des turbulents Coilguns, Jonathan Nido, nous propose avec Trounce l’expérience musicale la plus extrême de l’existence de ce vénérable site (on vous en reparle), Louis Jucker sort pour sa part un album intrigant et apaisé qu’il nous a été facile d’apprécier. Les deux sont aussi des personnes centrales du label helvétique Hummus qui abrite aussi Camilla Sparksss ou Quentin (...)
Quitte à paraître un tantinet pédagogique, un petit rappel des faits n’est pas superflu. Membre des Bad Seeds, auteur de quelques musiques de film vraiment envoûtantes auprès de Nick Cave, Blixa Bargeld et Anita Lane, Mick Harvey s’était aussi distingué par des reprises haut-de-gamme et anglophiles de Serge Gainsbourg. Ajoutons quelques albums solo de très bon aloi et vous comprendrez pourquoi on a (...)
La musique, ça ne fonctionne pas comme les champignons, partager ses découvertes et leur origine est un plaisir. On en profite pour rappeler l’existence de ce nid à surprises. Et la chanteuse Lauren Auder en ménage pas mal. Il y a en effet chez elle de la profondeur et du spectacle. On le constate dès l’entame de 118 ou alors au détour de la puissance tranquille de Datta920.
Il y a aussi un sens de (...)
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)