samedi 15 août 2009, par

Le bon chasseur
Le bon groupe de post-rock, c’est aussi facile à définir que le bon chasseur dans le sketch des Inconnus. La différence est subtile et pas toujours facile à exprimer. C’est pourquoi nous allons partir à la découverte de la gallinette cendrée du genre. Ou peut s’en faut, puisque c’est de Caspian qu’il sera question aujourd’hui.
Le second album du groupe du Massachusetts les place dans la mouvance dont le leadership est assuré par Mogwai donc et avec une grande attention pour les brouillards de guitare. Donc, par défaut, ce ne sont pas les arpèges plus mélancolico-mélodiques d’Explosions In The Sky même si l’élan élégiaque n’est pas toujours loin pour un Of Foam and Wave. Evidemment, les références sont à trouver à l’intérieur du style. Dans mes connaissances limitées en la matière, c’est Apse etJoy Wants Eternity (ils ont d’ailleurs tourné ensemble) qui me viennent en tête en premier, et l’analogie avec le groupe de Seattle est plus prégnante encore quand l’ambiance se fait plus pesante ou quand un morceau s’entame toutes guitares dehors (Epochs in DMaj)
Evidemment, les moments d’apaisement sont là pour apporter du relief et c’est exactement ce qui ressort d’un The Raven qui vire bien vite dans le côté obscur de la guitare avec une tension élégiaque pas toujours éloignée de Mono avec qui ils ont tourné également. Dans le genre, c’est éminemment réussi. Les passages plus calmes pourront aussi engendrer un peu de monotonie si le cœur n’y est pas complètement. D’ailleurs, ce Tertia s’écoute évidemment d’un coup d’un seul. Il faut aussi préciser que cet album met un certain temps avant de chauffer la colle qui ne prend vraiment qu’à la moitié.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette musique d’être taillée pour le live alors qu’elle donne habituellement si peu à voir. Mais pour avoir ressenti souvent ces concerts (la déferlante Mogwai aux Ardentes encore récemment), c’est avec un gros son que le spectacle sonore (ça existe ça ?) donne sa pleine mesure. Alors, oui, j’aimerais voir ces types se défouler sur scène.
Ceci est un album de post-rock. Ce qui veut aussi sans doute dire que le groupe récuse cette étiquette (exercice traditionnel dans le genre) mais aussi que pour les amateurs dont je suis occasionnellement, il y a matière à passer un bon moment avec cet album de Caspian. Tout est là, des implacables et impeccables murs de guitare aux envolées échevelées, le tout soutenu par une rythmique jamais prise en défaut.
Anthony Laguerre est un personnage récurrent de ce site, il est intervenu dans presque toutes les saisons. Si on avoue avoir passé un peu l’épisode IKI en accéléré, on l’a apprécié autant chez Filiamotsa que L&S, chez Piles comme Club Cactus, tout seul ou avec Jérôme Noetinger. Ici, il est ici flanqué des deux violonistes Bastien Pelenc et Mathieu Werchowski pour un résultat décoiffant qui (…)
Il était temps que je vous parle de U2. Ah non, ce n’est pas ça... Parce que si oralement on pourrait confondre le nom du projet du jour avec les célèbres Irlandais, ce que vous entendrez ici est radicalement différent. Il y a tout juste un an, on découvrait avec un plaisir certain les Canadiens de You Doo Right. Leur rock instrumental était fort, puissant, poussé par une rythmique assez (…)
Les gens qui mettent en musique les films qu’ils ont dans la tête ne sont pas rares. A une liste qui contient déjà des noms comme Ô Lake ou Abraham Fogg, il conviendra d’ajouter ce multi-instrumentiste. Mais il se distingue aussi de ses correligionaires par l’emploi presque exclusif de sons organiques. Le résultat est donc exempt de beats (mais pas de rythme comme on le verra).
L’effet le (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)