vendredi 28 août 2009, par
La force du carnet d’adresses.
Il est sans doute un peu réducteur de réduire une personne à ses amis et un groupe à ses relations. Mais dans le cas de producteurs reposant sur des collaborations pour presque tous les morceaux, le carnet d’adresses prend une importance prépondérante. On peut citer les exemples réussis de la plupart des Chemical Brothers et Death In Vegas. Ou alors, a contrario, de Variety Lab.
Ils impliquent donc des chanteurs venus d’horizons différents et qui ne sont pas toujours des habitués des dancefloors. On commence quand même par Gruff Rhys des Super Furry Animals mais qui a un sorti album solo bien rigolo l’an passé. Et puis c’est étrange de se dire que le premier single (Audacity Of Huge) est chanté par un membre des très arty Yeasayer (qui ont sorti il y a un peu moins de deux ans un très recommandable album). Le morceau était disponible en basse définition su leur site depuis un petit temps déjà et on peut dire qu’il a gardé tout son potentiel.
Certains sont identifiables instantanément parce qu’on imagine bien que le style s’adapte au collaborateur. Ainsi Bad Blood avec Alexis Taylor ressemble aussi à du Hot Chip. C’est même fort bien, un rien moins mou du genou que sa formation de base. Beth Ditto a sans doute eu aussi une certaine latitude tant la mélodie aurait pu se retrouver telle quelle sur Music For Men. La facture du chant est certes plus sobre et l’électronique plus présente, Mais le tempo faussement lent est toujours là.
On retrouve quand même une petite touche des Chemicals. Ces derniers ayant une tendance récente à battre la campagne, leur place est à prendre. Il faudra quand même faire un peu mieux qu’Off The Map (avec des morceaux de Jamie Lidell dedans) pour y parvenir totalement. Les sons vintage eighties sont bien en rendez-vous.
Synthesize a la particularité de mêler des sons d’influence minimal (les wooden sticks) et synthés grandiloquents taillés pour les plaines de festivals. Un grand écart qui ne semble même pas incongru. Un bon point pour eux donc. Et si tout n’est pas gigamidable, la variété est bien au rendez-vous. Les deux filles de Telepathe sont dès le départ un peu en deçà du niveau des autres, donc il est normal que le morceau avec elles décolle moins, un peu comme certains Miss Kittin plus rêveurs, avec le même manque de fil conducteur. Turn up The Dial avec les Young Fathers me tape un peu sur le système nerveux. Le phrasé hip-hop ne fait pas partie de mes préférences, c’est certain.
Après un album peu avare en tueries, le but était sans doute de fournir un album riche en collaborations et des moments de transition dansants, le but est certainement atteint. Mais maintenant que leur but apparent est de se frotter à des pointures comme les Chemical Brothers ou Death In Vegas, on peut dire qu’il y a encore un palier à franchir pour se hisser à leur niveau. Mais au vu de leur régularité et de leurs fulgurances occasionnelles, ils ont toutes les cartes en main pour y parvenir.
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