lundi 5 octobre 2009, par
Restons discrets
Comment la pluvieuse cité du Nothwest qu’est Seattle donne-t-elle le jour à des groupes d’américana (pris dans son acception la plus large) aussi lumineux queBand Of Horses ou Fleet Foxes ? C’est une question qui me taraude et que ne viendra pas calmer l’existence des Cave Singers. Formé d’anciens membres du groupe Pretty Girls Makes Graves (vous avez vu la référence, vous avez vu ?), ils produisent depuis un moment
Le point central est un jeu de picking mis en avant. En général, quand un groupe de ce style joue sur la répétition, on a une intensité mystique (Woven Hand, ce genre) absente ici, même si on n’en est pas toujours loin sur un At The Cut, le côté prêcheur de D.E. Edwards étant remplacé par une certaine légèreté qui n’est pas déplaisante.
On peut avoir au passage de fort bonnes choses comme un Leap sur lequel la batterie discrète vient relancer l’intérêt de ce qui est le meilleur morceau de l’album sans trop de discussions (oui ?). Il leur faut peu de choses pour faire un morceau, mais sur Shrine la batterie entre en action et de discrets chœurs féminins viennent relever le tout. C’est toujours impeccable de retenue mais on peut regretter un grain de folie qui est trop souvent sous l’éteignoir. Discrétion est un mot qui sied bien au groupe et à sa musique mais pour que ça fonctionne sans passer la seconde, il faut donc encore plus d’intimité. L’intimité pure marche fatalement bien sur Bramble, eux qui n’ont pas d’inclination pour le clinquant. Ce qui nous vaut de jolies choses mais plus convenues comme Beach House.
On n’est pas dans la pure musique de cow-boy, le bluegrass et la country n’étant pas à l’ordre du jour. Il faut donc prendre cet album pour ce qu’il est, une petite bulle légère d’Americana dépourvu de la moindre prétention mais qui par conséquent manque de la plus élémentaire ambition. L’album s’installe dans une certaine habitude que vient réveiller un morceau comme Vv. On attendrait de l’album dans son entièreté plus d’intensité pure pour pouvoir être certain de réécouter cet album qui court le risque de se voir noyé dans la pléthore de la rentrée (il est sorti en août).
S’il n’est pas immédiatement associé à une scène folk historique, le pédigrée de Rufus Wainwright ne laisse pas de doute. Il est le fils de Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle (chanteurs folk proches de la scène de Laurel Canyon) après tout et tant qu’à rester en famille ses sœurs Lucy et Martha sont là, sa tante Anna McGarrigle aussi. Mais ce n’est pas vraiment un album familial pour autant, il y a (...)
Oui, Clara Engel nous revient déjà. Mais c’est surtout parce qu’il nous avait fallu du temps pour faire le tour de Their Invisible Hands. On connait maintenant l’univers de l’artiste canadienne et on se sent tout de suite chez nous. Eloge de la lenteur, du recueillement, il pousse à la contemplation et à reprendre le contrôle du temps. Donc il faut aussi la bonne disposition. Tout comme on n’entre pas (...)
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)