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Daan : Victory

jeudi 10 août 2006, par marc


Pop n’est pas un gros mot. Surtout s’il est défendu avec autant de brio que sur cet album.
Pas un seul titre faiblard, de mélodies et du rythme sans l’impression d’avoir été pris pour un con, que demande le peuple ?
Il demande Galaxy pour sa ligne de basse, il demande Neverland pour s’y perdre. Et puis, s’il lui reste un rien d’énergie, il s’achèvera sur Housewife, la tuerie sans nom de la dance de cette année. Faites le test, écoutez ça et jugez votre réaction. Si ça ne vous fait rien, c’est que vous êtes mort et vous devez trouver ce genre de musique un rien déplacée pour votre cimetière.

A force de découvrir les jeunes pousses du sud du pays, on avait un rien perdu de vue que la lame de fond qui emporte notre pop-rock national vient du nord, de la galaxie presque inépuisable des musiciens-qui-ont-fait-partie-d’un-groupe-d’un-des-membres-de-dEUS. Si un jour le désoeuvrement vous guette et que les tâches titanesques ne vous rebutent pas, vous pouvez toujours essayer de faire l’organigramme de tous ces groupes et projets.

Il n’y a pas que Tom Barman dans la vie. Passé par tous les styles (New-beat par exemple, j’ai même découvert avec un effarement non feint une prestation à l’inénarrable Tien om te zien) pour traîner ses envies morbides chez Dead man ray. Tenté par l’aventure solo, le voilà qui se lance dans des bande-son et signe ici son second album. Le gaillard ne manque pas de crédibilité et c’est de façon complètement décomplexée qu’il se lance dans cette musique récréative. On le sent content de faire un pied de nez aux pleurnicheries et il a bien raison (M.)

    Article Ecrit par marc

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