jeudi 10 août 2006, par
L’Angleterre essaie parfois de nous convaincre que nous sommes dans un monde qui n’a pas changé : L’Europe n’existe pas et les arrangements surannés font la loi. On n’en tiendra pour une fois pas trop rigueur aux sujets de sa gracieuse majesté si les références au passé sont celles de Divine Comedy.
Revenu au premier plan après des albums plus ’ambiance d’ascenseur’ (A short album about love et Casanova), le souffle entrevu sur Promenade semble être revenu à Neil Hannon, comme le confirmait par exemple sa convaincante prestation auprès de Yann Tiersen.
Sur les trois premiers titres, essaie d’être Phil Spector à la place de Phil Spector. Puis les déboires du voyageur d’affaires Billy Budd (notamment aux prises avec on ne sait quel jeu à boire belge) emportent notre adhésion. Sans être à la hauteur de Promenade, qui par sa toute relative sobriété plane au-dessus de la discographie de Divine Comedy, on retrouve les arrangements fouillés qui inspirent tant de monde (Vincent Delerm en tête), cette ambiance baroque et la voix inimitable de Neil Hannon..
Entre deux lampées de The Streets, il reste un petit dessert un peu lourd mais délectable. Divine comedy revient à l’avant-plan et ne comptez pas sur nous pour s’en plaindre. Même si la sauce ne prend finalement parfaitement que sur un très enlevé Our mutual friend. Welcome home Billy Budd ! (M.)
Après l’énorme dans tous les sens du terme ...And Out The Void Came Love, le retour de The Veils a été plus rapide que prévu. Et il y a sans doute une explication à ça. En revenant, ils se sont concentrés sur un des aspects de leur style. On avait eu par le passé un album comme Time Stays, We Go qui était aussi plus uniforme dans un mid-tempo certes agréable mais pas vraiment à la hauteur de (…)
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)
Même en 2042 et après avoir sorti 13 albums réussis, The Smile restera ’le groupe des deux types de Radiohead’. C’est comme ça, le groupe d’Oxford est trop ancré dans la culture pop pour passer au second plan de quoi que ce soit. Mais cette encombrante et inévitable figure tutélaire ne doit pas oblitérer les qualités indéniables de The Smile. Les deux protagonistes, flanqués du batteur Tom (…)