mercredi 13 décembre 2006

Une revue de Q

Pour beaucoup de gens, la fin de l’année est le temps des cartes postales, des cadeaux, de la décoration des sapins ou encore des vœux jusqu’à plus soif. Pour les tordus dans mon genre, c’est celui des classements de fin d’année. Q est un magazine musical dont j’avais jamais entendu parler mais que je n’avais jamais acheté.

Au début, on peine à trouver la ligne éditoriale. Un magazine suivant la musique de si près déconcerte quand il attribue trois étoiles sur cinq au dernier Take That (vous m’avez bien lu). Et puis on se dit que finalement c’est typiquement anglais comme démarche. Cette façon de ne pas faire de discrimination entre la musique plus indépendante et la pop la plus commerciale. Il y a aussi ce goût de la filiation, qui veut trouver des Beatles, des Clash, des Smiths ou des Oasis partout. Ce qui a ses bons côtés, chaque critique et chaque interview étant prolongé d’une playlist (miam miam). De plus, c’est un périodique qui vit avec son temps, avec ses rubriques sur les bons plans à télécharger et autres podcasts.

Quant au classement lui-même, il est fatalement éclectique. Les dix premières places sont trustées par des mastodontes pas ou plus passionnants (Red Hot Chili Peppers, The Killers, Muse, Keane, Sissors Sisters). Evidemment, pour l’angleterre de 2006, les Arctic Monkeys sont un choix indiscutable. Le reste est plus déconcertant, plaçant Clap Your Hands Say Yeah derrière Christina Aguilera ou Broken Social Scene derrière Beyoncé.

Le rock de stade est l’étalon anglais quand il s’agit de rock. C’est donc suivant cette logique qu’il faut lire Q. C’est rafraîchissant en tous cas. Même si un magazine qui trouve que Keane est ce qui se fait de plus émouvant en rock pour le moment ne partage visiblement pas mes goûts.

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