À mourir debout
On l’avait laissé pousser trop vite, vendant son âme à un diable beau parleur contre un lopin d’Amérique. C’était beau de la voir ainsi scruter l’horizon avec l’ambition de sa jeunesse et une confiance d’un autre âge. Elle avait dit posséder encore d’autres choses à partager mais, heureusement, elle a pris le temps de les voir mûrir, déjà si loin devant ses précédents efforts. On retrouve alors une femme dont le nombre de printemps nous paraît désormais dénué d’importance, (…)