dimanche 13 août 2006, par
Le pire pour une critique est de tomber sur un album pour lequel les références sont introuvables et qui n’inspire aucun sentiment tranché.
C’est donc le cas ici. L’univers de Camille évoque cependant la gouaille des Elles (Les trois versions de Jeanine), voire dans les élucubrations de Björk puisque Assise, Vertige, Senza et son instrumentation minimale peuvent évoquer le récent Medulla.
Morceaux doux et apaisés, souvent orchestrés par des choeurs féminins. Et quand ils ne sont pas là, on retrouve une chanson touchante que n’aurait pas renié Nick Drake (Pour que l’amour me quitte).
Camille possède une vraie belle voix naïve et cependant déjà bien affirmée. Une personnalité aussi et la sagesse qui rend les morceaux courts pour ne pas diluer l’inspiration. Les morceaux plus longs sont s’ailleurs plus fastidieux (Prendre ta douleur, Baby Carni bird). Cette jeune fille au cheveux blancs (le titre d’introduction que semble démentir la pochette) nous entraîne dans un spleen qui pourra rebuter certains (les trois derniers titres) mais enchantera les plus assidus.
Intriguant, parfois difficile, il intéressera cependant les plus qui y trouveront une personnalité singulière et attachante. (M.)
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Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)