lundi 23 septembre 2019, par
C’est un fait bien établi que les ‘albums de guitaristes’ sont en majorité des ‘albums pour guitaristes’, les instrumentistes étant souvent les seuls à goûter une virtuosité qui souvent laisse froid le ‘simple’ mélomane. Elle semble heureusement loin cette réalité pour l’album qui nous occupe puisque si c’est bien la guitare qui fournit tous les sons ici, le résultat est tout l’inverse d’une démonstration technique comme les bons manieurs de manche en ont la fâcheuse habitude.
Si on n’entendra pas de soli débridés ici (et même pas de solo du tout), la maîtrise technique est bluffante, mais mise au service des climats. Ce spécialiste de la musique de film ne fait pas vraiment de drone (il y a de la pulsation) mais montre un excellent travail sur les textures, lui permettant de varier les climats, jouant sur les complémentarités de sons de guitare (Rimettiamoci le maschere).
Les sons pleins de reverb et la boîte à rythme un peu froide confèrent à certains moments de Paul Dance une ambiance à la Seventeen Seconds ou Closer sans l’intransigeance des froids chefs-d’œuvre de The Cure et Joy Division. On note de la distorsion et ce qu’il faut de lourdeur sur Fumo Negli Occhi alors que Nina est tout en langueur. Ces quelques rapprochements montrent en tout cas une variété indéniable.
Mine de rien, ces sons et ces mélodies se sont empilées dans nos mémoires au fil des écoutes, signe que cet album est plus marquant que son apparente légèreté ne laisserait penser. On a affaire à un vrai talent de toute façon, à vous de le vérifier.
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