lundi 14 octobre 2019, par
On avait déjà parlé de musique ‘savante’ quand une seule personne est aux commandes et c’est ce qu’on retrouve sur ce premier album de Benoît Vincent. Le son est donc assez electronique, sans doute parce que c’est plus pertinent pour ajouter du liant à un projet qui le voit tout assurer, des compositions à la distribution. Ce son un peu moins organique confère un aspect moins âpre et finalement plus accessible (Illusion). Mais ces morceaux seront visiblement exécutés sur scène en mode acoustique.
Comme le ton est rock mais pas poisseux, la première évocation qui m’est venue est Aqueduct. Bon, je réalise bien que ce n’est pas la référence la plus courante en nos contrées en 2019 mais on retrouve un cousinage forcément involontaire.
Plus nerveux, la voix approche ce qu’on a entendu il y a longtemps chez Faith No More. C’est donc du rock un peu à l’ancienne. Pas comme dans les seventies, non, mais au tournant du siècle. C’est patent dans le son, dans l’énergie qui semble être la même que des formations comme Linkin Park, le phrasé en moins, mais avec les marqueurs inévitables (l’écho, ce genre). On ne va pas non plus faire semblant que c’est notre tasse de thé. Fort heureusement, si le son reste cohérent de bout en bout, les variations sont là.
Parfois aussi, le calme est établi pour laisser de l’espace à quelques accélérations (Illusion), à des inclinations blues bien assumées (le début de Jack ou Prophets) ou tout simplement se faire un peu plus intimiste (Jack). On sent aussi légèrement les tendances world sur Avalon-ia et ses tentations planantes de All Seeing Screen ou symphoniques (le logiquement nommé Symphony).
Si vous avez aimé un pop-rock vitaminé à la mode ‘naughties’, voici qui va vous rappeler de beaux souvenirs. Allez donc faire un tour sur ce site, c’est là que ça se procure à prix choisi.
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