mardi 10 août 2021, par
Le moins que l’on puisse dire du Grec d’origine brésilienne Jef Maarawi est qu’il sait se montrer sympathique rapidement. Sa coolitude frappe d’emblée, comme si Beck remontait l’amazone en jetski. Pas de clichés de musique brésilienne cependant et on sera les derniers à le déplorer. C’est en effet une petite coloration, un marqueur de personnalité plus qu’un gimmick. Ou alors la source de références ciblées (I don’t remember what year it was/But I’m sure we won the world cup).
La chaleur n’est donc pas celle de la caïpirinha, mais celle d’une sympathie communicative. Il pousse tout de suite sur Terra Papagalli pour nous montrer de quel bois il se chauffe. Il faut dire qu’il a une voix qui qui assure le côté bluesy (Tropicaliptico). On pense souvent à un Father John Misty rendu moins cynique par un apport de vitamine D.
Coveboi a le groove de certains Elton John, ce qui est un point de comparaison qui peut faire plaisir. Il peut aussi mettre de l’intensité par son seul chant sur Consume Me et c’est convaincant ou alors se faire intime (Supermarket). Il y a un spleen qui fait un beau contrepoint aux envolées. Parfois aussi, c’est simplement beau (Senna).
Et s’il n’y a pas d’hiver/Cela n’est pas l’été
Comme le chantait le vieux Jacques. On aurait tort de survendre le soleil de cet album donc. C’est plutôt l’équilibre entre les envolées et la densité des moments plus calmes qui séduit écoute après écoute et nous fait croire que l’été, c’est maintenant. Même ici.
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