lundi 25 septembre 2023, par
Faire une découverte, c’est souvent avouer être passé à côté d’un.e artiste. On n’avait donc pas entendu parler des deux premiers albums de la Française Brune (mais pas BB, c’est déjà ça de pris) mais cet EP est une bonne occasion de faire connaissance. Surtout que ce rock francophone propose un sion d’une belle densité. belle densité du son
C’est direct mais plutôt polic, avec une sensualité certaine, une envie qui se transforme en énergie (Des Vagues et des Avalanches, C’est Tous Les Jours), surtout quand elle se frotte à la chanson de revanche avec Vendetta. A l’opposé, on entend une petite chanson douce pour un enfant (A L’abri) et entre les deux du pop-rock plutôt balancé (Devenir Une Autre). On aime l’énergie vitale qui émane de cet EP. Cinq titres pour balayer une personnalité, c’est sans doute une dose idéale. A vous de jouer donc.
Râpeux, tendu, le quatrième album du groupe formé de John Newton (batteur et chanteur) et Johnny Healey (guitariste) est plutôt sans concession. Sonic Youth est aussi responsable d’une partie de la grammaire originelle de ce genre mais le chant est plus guttural il faut le dire, même s’il peut aussi être plus placide sur le post-punk avec morgue britannique d’A Submersible. On pense carrément à Wire sur le plus sec Trauma Mosaic.
Outre la présence de Barry Adamson (Magazine, Visage, The Bad Seeds, oui, un peu une légende...) sur un titre, on retiendra de cet album nerveux la densité de la fin de Côte d’Adur, le gimmick entêtant de Service Stationed ou le plus lourd et pesant The Common Cold. Le résultat est donc intéressant et plus varié qu’il n’y paraît.
Vous reprendrez bien une petite dose de rock vintage et psychédélique ? Vérifiez bien la pochette, c’est bien daté de 2023... Lors de cette petite demi-heure avec guitares pointées en avant, vous vous rendrez compte qu’ils ont voulu reproduire le son analogique de leurs influences clairement années 60/70, ce qui nous éloigne du ’gros son’ en vogue avec les moyens actuels et confère une patine plaisante.
Au rayon des particularités, on notera un occasionnel harmonica assez ’free’ et une voix plutôt haut perchée quand elle pousse. Elle n’est pas des plus caressantes de manière générale et peut se présenter comme la maillon faible de la chaine. Dans le genre, on pensera à des formations comme Plants and Animals, lesquels avaient quelques morceaux plus saignants à proposer. Comme tous les exercices vintage, ceci s’adresse aux fans des références anciennes. Dans ce cas, l’approche humble et passionnée à la fois pourra faire mouche. Surtout si un son plus détendu vous plait.