lundi 2 octobre 2023, par
Un peu de distraction et hop, on laisse passer deux albums. C’est ce qui est arrivé depuis La Chute de Magnetic Rust, nom de guerre du Nordiste Kevin Depoorter. On peut le déclarer maintenant, on ne laissera plus passer l’occasion. Parce que cet album confirme tout ce qu’on en pensait tout en complétant son univers.
Lequel n’est pas si facile à cerner d’ailleurs. Si ce n’est pas frontalement de l’EBM, il y a une pulsation plus martiale sur Violence, c’est ce côté plus franc du collier qui plait spécialement. Mais ce n’est pas seulement un album avec des visées dancefloor, on retrouve comme sur ses prédécesseurs des plages plus atmosphériques. Space Territory par exemple semble plus marqué par des sons du Pink Floyd du milieu des années ’70. Mais sans se départir de cette pulsation mécanique. C’est une brillante façon de maintenir l’intensité tout en variant les climats. L’inévitable mélancolie de la transe robotique même si les progressions d’accords mineurs sont moins de mise que chez Vitalic.
La maitrise bluffante des synthés analogiques propose une remarquable densité dès Television et ce petit supplément de force peut se décliner à l’envi, incorporant des petits gimmicks glitch à Violence ou en ne reculant pas devant un aspect plus brillant sur Animal. Arriver à décliner son style dans des contextes aussi variés sans jamais perdre le fil n’est pas la plus mince performance de cet album de Magnetic Rust. Non, on ne ratera plus jamais ses albums.
Alors que la technologie tente depuis très longtemps d’avoir des équivalents numériques à tous les instruments qui existent, la démarche de certaines formations va dans le sens opposé. Certes, c’est parfois anecdotique quand certains se présentent comme fanfare techno (Meute) mais dans le cas qui nous occupe, la force de frappe est indéniable.
Parquet a été fondé en 2014 par Sébastien Brun qui a déjà (...)
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas de souci à avoir, (...)