jeudi 10 août 2006, par
’Le rock alternatif pour les nuls’, voilà la première idée qui m’est venue en tête à l’écoute de cet album. La variété des titres, l’attitude (il faut la voir entonner , seule devant 70.000 personnes, Rid of me à la guitare électrique, la boot en paillettes couleur drapeau américain sur le bac de retour) et l’intransigeance. Le dernier album en date était de plus assez bon.
Revue de détail des forces en présence :
The Letter, Who the fuck ? par exemple sont de parfaits brûlots, âpres et rêches comme on les aimait sur Dry et Rid of me (les premiers albums, qu’on ne doit aborder qu’en connaissance de cause).
Pocket knife et Slow drug, par contre, auraient eu leur place sur le très vénéneux et moins innocent qu’il n’y paraît To bring you my love et le son plus touffu de Cat on the wall sieraient parfaitement à Stories from the city, stories from the sea.
Shame, par contre, ne ressemble à presque rien d’autre. est-ce pour cette raison qu’il s’agit d’un des titres les plus réussis ? Ils conctituent en tous cas que la donzelle ajoute des cordes et des ambiances à son arc. On pourrait en dire la même chose des cloches qui ponctuent You come through.
La dernière partie de l’album se compose de The end, un instrumental reposé, de The desperate kingdom of love et The darkers days of me and him qui entourent le bruitiste et fort opportunément nommé Seagulls, comme pour prendre congé en douceur du gentil auditeur.
Pourquoi cette énumération et ce jeu des correspondances ? Pour accentuer encore le côté ’synthèse’ de ce (très bon, on ne l’a pas encore dit) album.
On le voit, le choix et même l’ordre des morceaux sont très étudiés, pour encore augmenter la cohérence et la force. Comme souvent, l’intérêt croît à chaque écoute, c’est souvent le signe des oeuvres qui durent.
Pour ceux qui ont suivi patiemment la carrière de Polly Jean, c’est une belle confirmation de sa forme et de sa carrière. Pour les autres, c’est la porte d’entrée pour une des plus passionnantes discographies contemporaines qui soient. (M.)
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)