samedi 28 mai 2011, par
Petit supplément
The Island Arc, c’est le nom donné à la trilogie formé par les trois derniers albums de Shearwater. J’avoue que comme beaucoup j’étais un peu passé à côté de la commonalité des thèmes de ces albums. Ce qui était certain par contre, c’est qu’ils sont tous trois presque parfaits. L’article du jour ne concerne pourtant pas un coffret luxueux mais des extraits des trois heures de la prestation finale de leur tournée, dans leur ville d’Austin, Texas.
Il faut que je l’avoue, ceci est un vil prétexte pour vous parler de ce groupe qui m’apparaissait comme sympathique puis intéressant avant de devenir un de mes préférés tout court. On ne peut pourtant pas dire qu’ils soient restés inactifs. On les a retrouvés l’an passé sous le nom d’Enron, pour un album instrumental un peu confidentiel mais très honorable. Jonathan Meiburg a aussi enregistré un album avec James Stewart de Xiu Xiu. Ca s’appelait Blue Water Black Death et on vous en a parlé ici. Il a aussi participé à l’album de ses amis d’Okkervil River.
Mais là on s’éloigne du propos. Shearwater, c’est un des groupes les plus délicats qui soient mais c’est aussi bien plus qu’une jolie petite chose. Pas convaincus ? L’épique Snow Leopard est là pour le rappeler, tout comme le bruit coordonné de South Col. Reproduire la tension des albums, c’est déjà toute une performance en soi. Pour mettre tout le monde d’accord, ce petit disque commence par Hail Mary (datant de Palo Santo). La performance vocale y est à son summum, de la puissance à la suggestion la plus intense, et puis la déflagration sonore de la seconde partie est tout simplement terrifiante. C’est un groupe au sommet de son art qui montre un peu la voie à suivre, qui rappelle qu’être d’excellents interprètes est une condition rarement suffisante mais toujours nécessaire pour être un grand groupe.
Voilà, Jonhatan Meiburg pose sa voix en douceur, éructe parfois, mais fascine à chaque fois. En tous cas, c’est ce que je ressens et je suis loin d’être le seul. Quand il monte sur Landscape At Speed, ça fonctionne en tous cas.
Oui, il y a une grandiloquence là-dedans, mais elle est mise au service de l’émotion. Comment un groupe aussi important n’a-t-il pas ‘explosé’ ? On a pensé que c’était arrivé en 2008, quand ils ont dû annuler leur prestation au festival de Dour pour accompagner Coldplay sur quelques dates de leur tournée américaine. Mais non, et pour nous l’effet positif est de pouvoir les écouter dans les conditions idéales d’une petite salle. Pour les fans, certains morceaux plus rares sont ici repris, et ils sont une autre raison pour les amateurs de se pencher sur ce live.
Ici comme souvent, le live n’est qu’une piqure de rappel, un petit supplément. Il rappellera à certains que quand Sherwater est dans le coin, le déplacement s’impose et montrera qu’un des groupes les plus importants de l’époque n’a pas l’éclairage qu’il mérite. On ne changera pas d’opinion sur l’intérêt souvent relatif des albums live. Celui-ci ne déroge pas vraiment à la règle, mais une petite dose supplémentaire de Shearwater, c’est toujours bon à prendre. Les entendre dans un contexte public est en tous cas une excellente façon de confirmer leur excellence. On en reparle pour un vrai album en 2012 (ils viennent de signer chez Sub Pop). Ca se voit que je l’attends déjà ?
Ca s’écoute et s’achète ici
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