vendredi 11 août 2006, par
Une question qui revient souvent en musique c’est : "Comment survivre à un premier album presque parfait ?". En effet, beaucoup n’ont jamais pu transformer l’essai. Et vu que le niveau du premier album de Joseph Arthur (Big city secrets) était époustouflant, on n’a jamais retrouvé sur ses oeuvres ultérieures la magie, la fragilité et l’équilibre de ce presque classique.
Il semble cependant que plus le temps passe, mieux l’influence finalement néfaste de ses débuts est digérée. Le rock sombre est toujours présent, ainsi que les choeurs si singuliers (Can’t exist est bon par exemple).
Quand la voix se fait plus mystérieuse, on est plus facilement séduit (Failed, Stumble and pain et ses cordes). En fait, c’est au fur et à mesure des écoutes que cet album impose ses semi-tons sombres avec ces éternels refrains plus aérés (Devil’s broom) qui ont toujours empêché Joseph Arthur d’être désespéré, avec ses balades fouillées (Echo park). Les tentatives vocales soul lui conviennent évidemment moins (Even tho, Wasted). A la fin, il nous gratifie d’un leave us alone enfin digne de notre souvenir, comme une promesse de jours meilleurs.
Bon, tout ceci était une occasion de vous parler d’un pensionnaire de ma discothèque idéale (Big city secrets) dont ce moyen Our shadows will remain ne fera partie malgré une certaine personnalité. (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si (…)
Le fun perçu est une des mesures les plus pertinentes pur évaluer un album d’Iggy Pop. Si on l’a croisé récemment aux côtés de Catherine Graindorge, il revient avec un Every Loser qui convoque logiquement une belle pelletée de connaissances du rock ‘n roll (Duff McKagan de Guns ‘n Roses, Stone Gossard de Pearl Jam, Dave Navaro et Eric Avery de Jane’s Addiction’s, Chad Smith des Red Hot Chili (…)
Un lapsus peut vous propulser dans l’actualité. Un émail signé War Regards à la place du Warm Regards donne à cet album du groupe de Chicago un air de prémonition inévitable.
Il est étrange de pénétrer l’univers d’un groupe à travers des remixes. Ceux-ci ayant plu, il semblait logique de reprendre le fil de leur discographie. On découvre en tout cas une musique dénuée de l’électronique des (…)
Sortie du désert.
Bien que n’ayant pas écouté un album entier des Foo Fighters depuis quelques années, je dois bien avouer avoir une certaine sympathie pour Dave Grohl. Ce mec est cool, point barre. De clips décalés en prestations explosives, en passant par des interviews dans lesquelles le côté relax du bonhomme transpire, Dave s’est construit un des plus gros capital sympathie du monde (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)
Il y a quelque chose de frappant à voir des formations planter de très bons albums des décennies après leur pic de popularité. Six ans après I’ll Be Your Girl, celui-ci n’élude aucune des composantes de The Decemberists alors que par le passé ils semblaient privilégier une de leurs inclinations par album.
On commence par un côté pop immédiat au très haut contenu mélodique. On a ça sur le (…)
Les chanteurs français folk-rock qui s’expriment en anglais sont légion et nous ont déjà valu quelques bons moments. On ajoutera donc le Breton Louis Durdek à une prestigieuse lignée qui comprend aussi des artistes comme The Wooden Wolf, JJH Potter ou Gabriiel.
Il est très compliqué de se singulariser stylistiquement sauf à quitter le genre, c’est donc la solidité des compositions et de (…)