lundi 29 décembre 2014, par
On ne pourra jamais reprocher à Zooey Deschanel et M.Ward d’être des girouettes en matière d’influences. Ils n’ont jamais fait de mystère de leur admiration pour une forme surannée de pop et leurs albums semblent toujours sortir d’un vieux vinyle. Cette fois-ci, plutôt que composer des morceaux qui sont des hommages, ils ont carrément empilé une série de reprises. Ce n’est pas la première fois, ils en avaient déjà semé discrètement au long de leurs trois albums. Alors, en cette période, c’est aussi inutile de de saison qu’un album de Noël (exercice qu’ils ont déjà pratiqué du reste) et le résultat semblera sans doute encore plus déplacé une fois l’été arrivé. A moins que comme moi vous ayez oublié cet album d’ici-là.
Tous ces morceaux sont des classiques. Aux oreilles américaines du moins. Parce que je dois bien avouer qu’une bonne moitié de ce qui est présenté ici ne m’évoquait rien (ça ne sert à rien de stigmatiser ma méconnaissance, hein, je suis au courant…). Donc, pour un auditorat moins familier, c’est forcément plus compliqué.
On aurait aimé que leurs talents s’incarnent dans une musique plus moderne. La carrière de M.Ward en tant qu’artiste solo ou la filmographie de Zooey Deschanel sont en effet assez modernes, ou en tout cas moins empreint d’un passéisme sépia. C’est d’autant plus dommage que la voix de Zooey n’a jamais semblé aussi juste, forte et chaude qu’ici. La dernière note de Stars Fell On Alabama est simplement soufflante.
Oui, c’est extrêmement bien fait, et d’une finition impeccable (joli Time After Time). Ils peuvent passer de la douceur extrême de It’s Not For Me To Say à un tempo plus enlevé avec des millions de couches (Stay Awhile). Ils ne reculent devant rien, même pas reprendre Unchained Melody dans une version plutôt dépouillée ou s’attaquer au She d’Aznavour. Ils terminent par We’ll Meet Again (énorme classique) et on a envie de répondre « C’est pas sûr ».
Encore une fois, cette absence de note ne révèle que mon inintérêt pour un genre musical suranné et très peu diffusé chez nous. La muzak vintage de luxe n’étant en effet pas ma tasse d’eggnog. Il faut reconnaitre que ceci est impeccablement exécuté et il faut accepter que des gens qu’on aime beaucoup font des choses qui nous sont exactement indifférentes.
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