Accueil > Critiques > 2024

Terestesa - Bella Faccia (EP)

vendredi 19 avril 2024, par marc


On ne le répétera jamais assez, un premier morceau qui claque est toujours une bonne façon de se présenter. Et le groupe toulousain Terestesa formé de deux Françaises et deux Italiennes l’a bien compris. Mondo Cane monte, monte. C’est un peu âpre, très rentre-dedans sans jamais hausser le ton, et vraiment irrésistible. Une pulsation kraut, certes, mais éminemment moderne et aventureuse.

Mais cet album n’est pas intégralement fait d’art-rock anguleux. Ce qui n’aurait pas été un problème du reste. Mais sur ce premier EP, elles peuvent gagner en rondeur, Brace confinant au space-rock inspiré quand Tali Luoghi se fait plus rude.

Alors oui, le chant de Teresa est italien, ce qui n’est pas vraiment déroutant, c’est même un signe distinctif bienvenu. La voix d’ailleurs peut autant s’époumonner en fond de pEzza ou assurer les tempos plus chaloupés de reveria.

Comme il a fallu un peu de temps pour prendre la pleine mesure de l’ampleur de cet EP, un petit temps est sans doute nécessaire pour extraire tout le suc de ce Bella Faccia d’une richesse réelle.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Comley Pond - The Old House

    On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
    Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)

  • Destroyer - Dan’s Boogie

    Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
    Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)

  • Painting - Snapshot of Pure Attention

    Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
    Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)

  • Eilis Frawley - Fall Forward

    Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)