mercredi 2 avril 2025, par

“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et devrait un peu élargir sa diffusion, c’est tout le mal qu’on lui souhaite et qu’il mérite.
Parce que cet album confirme sa singularité. Simple mais pas minimaliste, cette mise en place privilégie le guitare électrique/voix mais l’agrémente d’un peu de clavier ou d’un beat discret et un tout petit peu d’écho sur la voix pour ajouter de la profondeur. Il y a de la musique chez lui, on le savait et on se rend compte à quel point c’est un guitariste versatile et inventif. Parfois ça lorgne du côté de Luther Perkins (légendaire guitariste de Johnny Cash) pour un résultat très différent des amateurs de sons US en chanson française comme Francis Cabrel. Comme pour assurer une incertaine référence, il name-droppe Blind Willie Mc Tell. Les textes sont évidemment aux petits oignons et en phase avec sa musique, le texte percussif de Le Tambour correspond forcément au ton du morceau. Comme toujours, il nous gratifie que quelques fulgurances.
Le brouillard est si épais que les oiseaux creusent des tunnels.
La femme coupée en deux/Saigne dans sa boite/Le magicien était un faux.
Le spectacle fut si long/Que la public est mort de vieillesse.
Bonne introduction à son univers, un peu plus ‘sec’ que ses précédentes réalisations, ce nouveau et généreux album confirme un talent dont on découvre encore de nouvelles facettes.
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