mardi 8 août 2006, par
S’il ne s’agit pas de l’idée la plus renversante de l’histoire de la musique enregistrée, l’idée d’albums d’hommage est souvent bonne. Pour deux raisons : la première est de rappeler à notre bon souvenir des titres souvent classiques ; la seconde de permettre à des groupes ou chanteurs moins connus de s’exprimer auprès de chevronnés. Donc ici, c’est dans l’immense répertoire de Léo Ferré qu’on plonge. D’abord, je dois avouer qu’à de rares exceptions près je le connais mal, sans doute parce qu’il a été soumis plus que d’autres (Brel, Brassens) aux outrages du temps. Se côtoient donc des chansons plus faibles que d’autres, sans doute à cause d’un choix parfois plus pointu ou kitsch (Le conditionel de variétés défendu par Eiffel, La solitude par Tue-Loup ou encore L’été 68 par Katerine).
Mais les réussites sont plus qu’émouvantes, avec en tête La mémoire et la mer de Lavilliers et l’inévitable Des Armes qui figure sur le dernier (sans doute) Noir Désir. Le Jolie Môme par Jacques Higelin humilie tout simplement la version atroce qu’en avait faite Florent Pagny.
La personnalité de certains artistes est telle qu’elle donne une nouvelle dimension à certains titres trop souvent entendus pour être traités à l’identique. c’est ce que réussit Alain Bashung sur Avec le temps.
Le reste est parfois un rien trop académique pour mériter l’enthousiasme. Miossec, Dominique A et Les Hurleurs s’en sortent ainsi bien mais sans se mettre en danger.
Reste, comme sur l’album d’hommage à Brassens, des groupes prennent une mesure qu’ils n’ont pas toujours avec leurs propres compositions. Dans le cas qui nous occupe, c’est Dionysos qui se transfigure le temps d’un Thank You Satan.
Un album un peu hétérogène donc mais c’est finalement la loi du genre. (M.)
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