jeudi 10 août 2006, par
Deux soeurs américaines à Paris. Que font-elles ? Un album. Bonne idée.
On commence par une douceur qui met de bonne humeur. On retrouve Les ambiances chères à Hope Sandoval. Et puis non, c’est plus tordu que ça. Les mélodies sont toujours naïves et parfois très très belles mais noyées dans une bizzarerie très à la mode qui vire parfois au n’importe quoi (la voix genre betty-boop-en-direct-du-fond-de-l’aspirateur de Tahiti rain song). On ne peut plus faire du folk gentil à la Sophie Zelmani de nos jours.
On n’a jamais entendu tout ça exactement comme ça mais les ingrédients sont connus : les voix de West end par exemple semblent tout droit sorties d’un Miranda sex garden et les bruitages (sur Tahiti rain song, Buttescotch qui comporte des harmonies vocales telles que pretiquées occasionnellement par Les Elles) finalement on déjà été entendus ça chez la Lisa Germano de Geek the girl. Et quand une mélodie semble trop nunuche, on la décale habilement (Candid Land).
Du travail fort bien fait. Les deux donzelles savent ce qu’elles font. Quand une idée est bonne mais ténue, elles ont le bon goût de ne pas l’étirer sur des heures. Un bon moment mais plus habile qu’émouvant. (M.)
S’il n’est pas immédiatement associé à une scène folk historique, le pédigrée de Rufus Wainwright ne laisse pas de doute. Il est le fils de Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle (chanteurs folk proches de la scène de Laurel Canyon) après tout et tant qu’à rester en famille ses sœurs Lucy et Martha sont là, sa tante Anna McGarrigle aussi. Mais ce n’est pas vraiment un album familial pour autant, il y a (...)
Oui, Clara Engel nous revient déjà. Mais c’est surtout parce qu’il nous avait fallu du temps pour faire le tour de Their Invisible Hands. On connait maintenant l’univers de l’artiste canadienne et on se sent tout de suite chez nous. Eloge de la lenteur, du recueillement, il pousse à la contemplation et à reprendre le contrôle du temps. Donc il faut aussi la bonne disposition. Tout comme on n’entre pas (...)
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On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)