Même s’il y a eu quelques années fastes, même Jean-Louis Murat ne se montre pas aussi productif que Spender Krug. Lui qu’on a croisé avec Wolf Parade, Sunset Rubdown, Swan Lake et Moonface avec ou sans Siinai officie depuis l’an passé aussi sous son propre nom. Fading Graffiti n’avait pas laissé un souvenir impérissable. Mais connaissant le bonhomme, on savait qu’il ne faudrait pas attendre longtemps pour qu’il nous revienne en meilleure forme. Et disons-le d’emblée, c’est le cas ici
Sans doute que le (...)
Quinze ans après Myspace, la tradition du nom de groupe étrange survit. Mais ce n’est pas le seul anachronisme ici. Le style pratiqué nous renvoie en effet plein d’années en arrière, au temps des nineties. Mais si beaucoup des formations qui font revivre ce temps-là penchent du côté alternatif de la force (The Poison Arrows, Beingmoved, Daydream Three), le duo bordelais privilégie une musique plus pop avec de grosses guitares.
Et à titre personnel, c’est là que ça coince parce que ce n’est pas ce que (...)
On a toujours eu besoin de Stars. Que ce soit conscient ou non. Ce n’est pas un appel impérieux, non, mais chaque livraison nous fait replonger. Issus de la grande vague canadienne du début du millénaire, ils s’en distinguaient un peu en tempérant l’indie héroïque du temps par une pop rêveuse mais toujours directe.
C’est quand ils chantent tous les deux qu’on a leurs moments les plus caractéristiques. Et on aime cette douceur, cette mélancolie qui enveloppe Back To The End, la très belle mélodie de (...)
Parfois le contexte d’un album est plus complexe à détailler que le contenu lui-même. Ici, ce sont deux collectifs de Caen, Collectif Toujours et Neuvième Ruche qui ont rassemblé des artistes électroniques (musiciens mais aussi chorégraphes) et ceci est le produit de leur collaboration. Pour l’exhaustivité, citons les noms des artistes impliqués : Nömak, Canblaster, Gauthier Toux, Samba de la Muerte, Philippe Boudot, Morgane Carnet, Nils Peschanski, Neysa Barnett.
Difficile donc de discerner les (...)
Il y a plusieurs carrières dans la carrière de Yann Tiersen, ou à tout le moins des périodes, qui s’entrecroisent, reviennent aussi parfois. On ne va pas refaire le parcours à chaque fois mais si on l’a laissé sur des albums au piano et d’inspiration bretonne, on a aussi beaucoup apprécié son approche du post-rock.
L’origine de cet album remonte à la préparation d’un set pour le festival Berlinois de synthé modulaire Superbooth. Il en a profité pour se plonger dans les pistes de son album récent Kerber de (...)
Sans vouloir manquer de respect aux autres membres de Radiohead, lesquels sortent même sous leur nom des albums charmants, Thom Yorke et Johnny Greenwood sont tout de même au cœur du processus artistique de la formation d’Oxford. Un artiste qui tente le solo, c’est dans l’ordre des choses. D’ailleurs, Yorke produit de très convaincants albums solo quand Greenwood connait un vrai succès avec ses musiques de film avec deux nominations aux Oscars à la clé. Mais que les deux forces vives d’une formation (...)
Un peu plus d’un an après Falling Off The Apex, voici déjà La Jungle. Initialement prévu à la fin de l’an passé, il puise comme beaucoup de sorties récentes sa composition pendant la pandémie. Les artistes qui ne tournent pas produisent, c’est assez logique. Ce qui est logique aussi, c’est que cet album se place dans la lignée des précédents.
Ils se définissent comme kraut/noise et on peut dire que pour imparfaite qu’elle soit, cette étiquette permet de se faire une idée. Ils s’appuient sur une répétition (...)
En général, quand plusieurs années passent entre deux albums, on se demande à quoi les artistes ont consacré leur temps, tout simplement parce que leur emploi du temps nous est inconnu. Nécessité faisant loi, Jonathan Meiburg s’est lancé sur Patreon, ce qui a pour effet secondaire de nous connecter avec son actualité. En plus de donner accès à des reprises minimalistes qui, filmées et enregistrées au téléphone, touchent souvent au sublime.
Si plus de six années se sont déroulées depuis le dernier album (...)
The Rural Alberta Advantage – The Rise (EP)
Encore une formation chère à nos cœurs, que ne nous a jamais déçus. On retrouve leurs caractéristiques, la voix éraillée en avant, une batterie qui mène le tout et surtout un cœur gros comme ça. Il le faut pour que ça passe, pour qu’on soit emportés. Et on l’est, indéniablement. Comme Cloud Cult, Bodies of Water ou les bons moments d’Arcade Fire, cet engagement crée la connivence et plait énormément, quitte à en faire trop.
La réussite des morceaux est d’ailleurs (...)
Kitch n’est pas kitsch. Une lettre qui change beaucoup parce que le dégoulinant n’est vraiment pas à l’ordre du jour chez le quatuor de Villeurbane. Ils privilégient en tous cas les morceaux courts. Ce qui rend le tout à la fois assez digeste mais aussi déroutant parce que les styles s’enchainent sans pitié.
Etambot pourrait être un morceau des Liars, un peu mystérieux. La formation peut servir de point de référence pour sa versatilité. On retrouve cette tendance sur des morceaux comme Charismatik qui (...)
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