mercredi 18 novembre 2015, par
Une chanson, c’est tout ce qu’on avait entendu de John Grant en concert. C’était pendant les rappels d’un concert de Midlake et évidemment, ça donnait envie d’en savoir plus. Les albums aussi il faut dire.
Issus de l’Islande où réside Grant maintenant, Fufanu est un sextet qui a le mérite de bien lancer la soirée. Le chanteur se tortille, les guitaristes bâtissent des murs et l’effet m’a un peu rappelé les Stooges. J’ai mis la main sur leur imminent album en sortant de la salle, vous entendrez donc reparler de ce groupe saignant. C’est souvent chouette, les premières parties.
Mais on est surtout là pour voir enfin John Grant. Son dernier album avait laissé un souvenir un peu étrange, parce que mêlant tellement de choses a priori contradictoires. On était donc impatients de voir ce que ça donne en vrai. On sera vite fixés parce que dès Grey Tickles Black Pressure, on retrouve quelques-unes des raisons qui nous le feront suivre partout où il ira. Tout d’abord, une voix magnifique, chaude, versatile, puissante et expressive. C’est évidemment le point d’accroche principal et ça se confirme. Ensuite, un sens de l’ironie patenté, un recul et une franchise qui lui sont propres. Et puis il y a des morceaux qui nous restent en tête et n’en sont jamais délogés.
Sa présence scénique est immédiatement sympathique bien entendu, et il déroule une setlist puisant fort logiquement dans son dernier album. Après un toujours fantastique Marz (dont les paroles énumèrent des bonbons de magasin du Michigan), la phase deux du concert est lancée par le toujours percutant Pale Green Ghosts. Et puis étrangement, on a droit à une séquence qui le voit enchainer tous les morceaux les plus éloignés de son camp de base. Servis individuellement sur disque, Snug Slacks, You and Him ou Guess How I Know passent très bien la rampe, mais quatre morceaux de cet accabit enchainés, c’est un peu beaucoup. On en profite tout de même pour remarquer que lui et son groupe (dont l’ancien batteur de Siouxie and The Banshees Budgie) sont vraiment de très bons musiciens, forts quand il faut l’être. Ca mérite d’être signalé, toutes ces envies sont parfaitement rendues, y compris tous ces chorus qui semblent sortis de Welcome To The Machine.
Mais bon, il faut avouer qu’on est content de retrouver des choses plus langoureuses qui prennent alors tout leur sens, de Glacier à Queen of Denmark. Il reviendra d’ailleurs assez longuement sur ce très beau premier album solo puisque la fin du concert et les rappels comprendront des choses aussi belles et fortes et délicates que Sigourney Weaver, Where The Dreams Go To Die, Drug ou le final Caramel (en un mot : aargh). Les versions proposées sont en outre plus simples, renforçant encore leur impact.
On le savait, John Grant est plus qu’une immense voix. Ses incartades restent maîtrisées et quand il lance une balade, c’est toujours irrésistible.
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