vendredi 11 octobre 2019, par
C’est sans doute un cliché et une facilité de dire qu’un groupe est à part mais dans le cas de Wilco on ne peut que difficilement l’éviter. Pourtant, le genre pratiqué par la fameuse formation américaine qui jouit d’ailleurs d’un moindre crédit en nos longitudes n’est pas trop mystérieux. La différence ? Une subtile supériorité dans l’écriture, une versatilité d’interprétation encore plus grande que les autres, un air de coolitude insurpassable amené par le chant presque débraillé de Jeff Tweedy.
Et il en faut de la maîtrise pour ne jamais céder à l’esbrouffe. Cet album reste donc discret, ces morceaux ne sont pas loin d’être marquants parce qu’ils ont ce petit supplément de souffle qui n’était pas si présent sur Star Wars ou Schmilco.
On ne retrouve pas ici la furie électrique qui pouvait faire le sel de leurs albums plus anciens. On notera un peu de guitare électrique mise en avant (ce n’est pas un album acoustique, loin s’en faut) sur We Were Lucky. Sur Once and a Half Stars, on sent leur patte parce qu’ils arrivent à en faire un morceau qui coule de source. Au fil des écoutes, on a chaque fois admiré la densité de Quiet Amplifier ou le beau gimmick à la guitare de Love Is Everywhere (Beware) dont la voix discrète pourrait même rappeler Elliott Smith. Etrangement, c’est à Bob Dylan qu’on pense sur An Empty Corner.
Il est sans doute un peu trop facile de passer à côté de Wilco. Pourtant, pour tout qui s’intéresse à ce que peut proposer la musique américaine reposant sur des bases assez classiques, c’est une formation de pointe. En plus d’une maîtrise soufflante et peu démonstrative, cette musique repose aussi sur le charme et c’est évidemment plus évanescent. Cependant, rarement il n’a autant opéré que sur cette Ode à la Joie.
Oh, un album surprise ! Enfin, quand Space Invaders et Alphabet City sont sortis le 17 août, un album semblait se profiler. Il avait déjà un titre, une tracklist, une date de sortie des collaborations et puis hop, tout s’est calmé avant que l’annonce officielle se fasse en concert la veille de la sortie. Etrange tactique sans doute mais qui peut aussi trouver des justifications. Annoncé comme plus (...)
Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
Elle peut être une limitation aussi, jouant (...)
Une limitation connue de la critique est qu’elle intervient à un temps donné, dans un contexte. Or on sait que les avis ne sont jamais constants dans le temps. Ainsi si I am a Bird Now a beaucoup plu à l’époque, on le tient maintenant comme un des meilleurs albums de tous les temps, tous genres et époques confondus. Cette proximité crée aussi une attente quand que les Jonsons sont de nouveau de la (...)
Maintenant je me sens optimiste. Ma couleur préférée est le rose. J’espère que vous allez apprécier cet album.
Ce n’est pas le genre de citation qu’on attend de la part de Michael Gira pour présenter ce The Beggar. Certes, on n’attendait pas un aphorisme désespéré, mais quand on connait Swans et leur aura de danger, il y a de quoi être un peu intrigué. Mais rassurez-vous, même si les changements de (...)