vendredi 26 juin 2020, par
Il fallait bien commencer quelque part. Et quand on a découvert un pan entier de la musique électronique il y a une quinzaine d’années, le nom d’Ellen Allien s’était imposé tout de suite. En solo ou avec Apparat, la fondatrice du label Bpitch Control apportait quelque chose, une voix singulière dans une musique qu’une écoute distraite pourrait qualifier d’aride. Et on a continué à la suivre et on lui est déjà reconnaissants d’avoir vitaminé notre début d’été.
Même si ce onzième album commence en mode adouci, avec un remix de l’autrement plus percutant Hello Planet Earth. Les sons sont là, bien entendu, mais les beats attendent encore, sortant un peu pour une grosse densité qui s’installe dès In Music I Trust. Et puis elle lâche les grosses basses sur True Romantics. Et elles peuvent se faire vraiment vibrantes sur Traum. Ce sont les sons en suspension qui les accompagnent (Hello Planet Earth) qui en font tout le sel. Evidemment il est plus facile de moduler ce genre d’effet sur un long morceau. Le gimmick peut être vraiment simple si les sons aident à moduler le morceau (Can’t See You).
La voix est comme toujours très filtrée. Elle ne s’est jamais pris pour une chanteuse et c’est très bien comme ça. Elle est très bidouillée sur Walking In The Dark, morceau qui écoute après écoute intrigue puis impressionne. On note que cet album est sans doute moins sec que par le passé. On ne saura sans doute jamais l’effet que ça fait à 4 heures du matin en boite, vous nous raconterez.
Si les giclées d’euphorie sont bien là, c’est un album efficace qui ne se refuse pas. Moins franchement orienté dancefloor et pensé comme un album, l’écoute intégrale s’en révèle logiquement plus gratifiante et garde l’increvable Ellen dans le game techno.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
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Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)