lundi 24 août 2020, par
This is not a live album… It’s an alive album.
Cette déclaration sibylline donne une petite idée de la genèse un peu inhabituelle du projet. La formation groupée autour de Jarvis Cocker a en effet peaufiné et enregistré ces morceaux dans des festivals et autres petites salles avant de retravailler le matériau qu’on entend sur ce premier album. C’était en tout cas la suggestion de Geoff Barrow de Porstishead et Beak> (suivez @jetfury sur Twitter, fun acide garanti). Ce mode opératoire peut être vu aussi comme une limitation, la précision millimétrique des albums de Pulp apportant un souffle qu’on retrouve occasionnellement ici.
Parce que s’il est évidemment illusoire d’attendre de l’album solo d’un leader de groupe de produire une suite de ce qu’il faisait avec son groupe culte, les amateurs de Pulp seront la cible la plus facilement identifiable ici. Jarvis fait des signes qui ne trompent pas, il y a beaucoup plus de connexions de style avec Pulp ici sur le très opportunément nommé Must I Evolve qui présente un petit côté épique, s’arrêtant pour mieux repartir comme une petite bombe de concert. Oui, c’est un morceau taillé pour la grande scène de Glastonbury. C’est évidemment un signe gros comme ça pour le fan quadra (ou quinqua), il y a des moments qui n’auraient pas déparé His ‘n Hers.
On distingue d’ailleurs d’autre moments de bravoure quand Am I Missing Something ou Sometimes I Am Pharaoh enclenchent la surmultipliée. Et quand ce ne sont pas des hauts faits, il maintiennent le cap avec une douceur qui fait plaisir (Swanky Modes), rendant cet album bien agréable dans l’ensemble. Si c’est forcément différent musicalement, on peut aussi penser à Leonard Cohen quand il susurre (Save The Whale).
On retrouve aussi une connivence certaine avec les passages plus discoïdes de la harpiste et claviériste Serafina Steer qu’on retrouve avec bonheur ici. Ils par le resque dub Children of The Echo qui fait craquer en plusieurs endroits son cocon psychédélique et montre l’étendue des possibilités de cette solide formation.
Si vous étiez un fan de Pulp, c’est un conseil sans réserve et vous ne m’avez sans doute pas attendu. Dans le cas inverse, c’est un bon test pour vous décider à vous frotter à la discographie de la formation de Sheffield (allez-y de notre part de toute façon). Dans tous les cas, c’est une incursion dans la musique d’une autre époque qui a vraiment bien vieilli, avec une écriture qui fait toujours mouche.
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