mercredi 15 décembre 2021, par
Notre vie d’auditeur frénétique est articulée autour de découvertes en tous genres. Aussi quand une jeune compatriote propose un EP personnel aussi soigné, on ne peut que s’en saisir.
Sans surprise, c’est la voix qui est au centre des débats, fort mise en avant. Et ce choix donne du corps et de la cohérence à ce Lac. I Feel part dans un genre de jazz blues moderne, celui qui a été dépoussiéré chez nous par artistes comme Mélanie De Biasio. C’est une extrémité stylistique, la seule en anglais d’ailleurs.
Parce qu’elle privilégie sa langue maternelle pour être au plus près des émotions. Si à titre plus personnel on est moins touchés par le ton plus concerné de Le Renard Passe, le ton est juste. Et les morceaux peuvent aussi monter ou se montrer plus louvoyants (entre deux langues déjà, choix qui laisse toujours perplexe). Les ressemblances et comparaisons ne s’appliquent pas vraiment ici, tout au plus pense-t-on à Camille sur Je Reviens.
C’est sans doute sur le Demain final que son style déjà bien marqué s’exprime le mieux. Mais on n’avait pas besoin de ça pour noter le nom pour plus tard, curieux qu’on est de voir comment ce spectre si large va évoluer. Suivre des artistes est une passion alimentée par des découvertes comme celle-ci.
Le morcellement des plateformes d’écoute m’empêche d’avoir une vue complète des écoutes mais pour l’année 2024, Chasseur était très haut dans les rotations. C’est un signe comme un autre que l’album En Diagonale avait plu et résistait aux hautes rotations. Il en est de même ici vu qu’on peut le considérer comme plus percutant et constant.
Cela dit, la formule reste la même, c’est toujours (…)
Jeanne Cherhal est une chanteuse moderne. Elle n’a en tous cas jamais reculé devant la dualité entre chansons d’amour et chansons sur la condition féminine, on ne décèle ici aucune déviation de sa trajectoire en la matière. Paradoxalement, c’est le conseil mal informé d’un exécutif de maison de disque qui lui a suggéré que ça pourrait être pas mal, pour elle, d’écrire des chansons féministes (…)
“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et (…)
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
A partir de quand un side-project devient-il le groupe principal ? Sans trancher cette embarrassante et peu primordiale question, on peut constater qu’après trois albums, The Feather, prête-nom de Thomas Médard quand il n’officie pas chez Dan San, continue à tracer son sillon en donnant l’impression de savoir exactement où il va.
Ce BB apparaît d’emblée plus solide que ses deux (…)
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
Si les références littérales sont rares, on peut néanmoins la situer dans un (…)
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)