vendredi 10 février 2023, par
Parfait pour écouter dans votre bain !
C’est ainsi que la présentation de cet album de Denis Frajerman se conclut. Tout d’abord, faute d’avoir une baignoire sous la main pour vérifier le propos, il convient de réétalonner la perception qu’on peut avoir d’un artiste. A l’aune de ce qu’on a pu entendre de la part du violoniste du côté de Palo Alto ou des imposantes Variations Volodine regroupées l’année passée, ceci est évidemment plus léger.
S’il se dégage une beauté austère de Sur Ses Ailes, gageons que ce n’est pas non plus la détente assurée. Et c’est plutôt accessible si on veut les comparer à des artistes solo comme Sarah Neufeld, Fiona Brice (CHECK) ou Jessica Moss.
Ceci est du violon contemporain donc. Mais pas solo, il y a toujours plusieurs couches distinctes (Au Rythme D’un Vent), donnant un air de musique contemporaine. Cet album enregistré pour les 50 de son épouse (qui donne son nom au projet) n’est pas vraiment une récréation mais on sent qu’il a une liberté totale pour incorporer une masse d’influences (balkaniques, arabes, minimalistes anglaises et américaines) qui s’apposent ici à petites touches. On en sent aussi bien la lumière (Dans L’air Absent) que la beauté sombre (Il Y a Des Lèvres et il y a des Yeux). Bref, cette balade à la lisière des genres ravira, dans le bain ou en dehors.
http://denisfrajerman.com/?post_type=album&p=2124
Parmi les nombreux projets de Christine Ott (citons aussi The Cry ou Theodore Wild Ride en sus de ses albums solo), Snowdrops est sans doute le plus ambient, celui qui fait la part la plus belle aux textures de son. Avec son comparse Mathieu Gabry, ils ne reculent devant aucune évocation. Sur ce troisième album, c’est un monde plus minéral qui est considéré.
De façon plus atmosphérique, ce (…)
Carmen Sea – Sorry (EP)
Parmi les inspirations étranges, le quatuor parisien Carmen Sea en a une qui détonne. Cet EP est en effet basé sur un accident routier qu’ils ont subi un soir de retour de concert. Ils s’en sont sortis indemnes et avec une énergie qui les a poussés à relater tout ça sur cet EP. Enfin, quand on dit ‘relater’ tout est relatif parce que la musique est essentiellement (…)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas (…)
On avait déjà croisé le chemin d’Ô Lake à l’occasion d’une très réussie musique de film. On ne sera pas décontenancés donc par cet album du projet de Sylvain Texier qui utilise la même base avec le même style qui se voit décliné de plusieurs façons.
Evidemment, il y a du clavier et des cordes, pour un mélange ample et mélodique mais quand il y a un peu de batterie synthétique, elle ne (…)