vendredi 23 juin 2023, par
S’il en est qui ne semblent jamais s’arrêter, ce sont bien les deux turbulents Rémy Venant et Mathieu Flasse. On se remet à peine d’Ephemeral Feast que voici déjà son successeur. Il faut dire que ces deux album ont été tous deux composés pendant les confinements. Un simple album de plus alors ?
Pas vraiment parce qu’il y a ici une composante visuelle. Ils ont eu en effet l’idée de proposer à dix artistes d’art brut ou art outsider un morceau à illustrer. Pour la complétion, citons-les, il s’agit de André Robillard, Inès Reddah et Hideki Oki (Créamh de Bruxelles), Lien Anckaert (De Zandberg à Harelbeke), Samuel Trenquier, Laurence Halleux (Zone-art à Verviers), Juliette Zanon, Kostia Botkine, Pascal Leyder et Dominique Theâte (Grand Atelier à Vielsalm), Serge Delaunay). On ne va évidemment pas gloser sur des œuvres non montrées ici, on va tout de même dire que le support physique prend toute son importance.
Par contre on va se concentrer sur leur musique, laquelle navigue toujours dans leurs eaux techno/Kraut (de leur propre aveu) en constatant avec plaisir que c’est toujours aussi percutant. The Marvelous Forest of Our Dreams est le genre de compagnon de vos réveils, avec des bribes de voix comme souvent chez eux. Ils poussent pourtant jusqu’au ‘vrai’ chant sur Panther’s Rib Cage et c’est assez en phase avec le morceau. Pour finir, les voix se voient aussi shootées à l’hélium sur Le Chemin Rapide.
On aime en tous cas les percussions bondissantes de La Compagnie De La Chanson et oui, ça reste une musique d’exultation (The Growl and The Relief), qui n’est jamais aussi pertinente que quand ça frappe. Mais ce n’est pas toujours hystérique bien heureusement, leur musique vise la transe et l’atteint. Le mal nommé Le Chemin Rapide est ainsi plus posé mais la tension est bien là, on ne se refait pas. Et puis paf, ils enfoncent immanquablement l’accélérateur sur Le Tigre En Bottes Vertes (oui, les titres sont inspirés), parce qu’on ne se refait pas et qu’on est là pour un tour de carrousel.
Si vous pensez toujours qu’Antidotes est le meilleur Foals, si Battles vous manque, si la puissance et le fun sont deux vertus cardinales pour vous, si les œuvres multidisciplinaires vous plaisent, il y a matière à faire ici. En élargissant leurs horizons en maintenant le cap musicalement, La Jungle confirme son statut d’artiste complet.
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)