lundi 4 septembre 2023, par
Une des tendances de cette année 2023 est l’arrivée de nombreux talents en chanson française. Loin de la tradition de la rive gauche, il existe toute une frange un peu inclassable et très aboutie dont les membres seraient Guillaume Léglise, Max Darmon, Auren ou autres Buridane. Si les résultats sont très différents, la verve avec laquelle ils abordent la pop francophone est une bonne surprise.
Fort bien produit, ce premier EP de Prattseul le situe dans cette mouvance et on est contents de l’avoir découvert. Il arrive à planquer des références gainsbouriennes derrière un beat rond qui lui va bien au teint. Les basses sont rondes mais bien assimilées. Parce qu’il y a beaucoup de cordes sur Nuits Blanches qui dégage un parfum indéniable de Joseph d’Anvers sur beaucoup de morceaux. Si le Nivernais est dans vos cordes, allez-y sans hésitation aucune.
Il y a donc une vraie amplitude sonore, beaucoup d’allant et un côté pop enlevé et très assumé. Mais pas que, parce que Mon Vieil Ami fait plutôt dans la pop symphonique de chambre. Evidemment une certaine façon des années ’70 est en ligne de mire mais quand c’est fait avec autant de goût on en redemande. Ces 20 minutes nous présentent le talent de Prattseul et sont un des conseils de la rentrée.
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)