mardi 14 juillet 2009, par
, ,Electrifions
Second jour pour ces Ardentes, plus précisément placé sous le signe de l’électronique.
C’est pourtant par les brittons de The Rakes que les hostilités commencent. Et leur post-punk tendu peut servir de très éfficace échauffement. Mais la scène lisse un peu la tension du groupe qui joue d’une attitude et d’un accent cockney avec un certain bonheur. On en sort donc avec une impression un peu mitigée.
C’est Fabrice Lig qui officie dans l’Aquarium (la plus petite des salles intérieures) lors de notre petite tournée de repérage. Son électro minimale balance bien, dans un goût vraiment très sûr et qui donne envie d’y revenir par la suite.
Après un excellent Myth Takes en 2007, on attendait !!! au tournant. On peut dire que la linéarité musicale aura été compensée par un gros abattage du chanteur dont les performances vocales ne sont quand même pas exceptionnelles. Mais il faut le voir se désoler du départ des photographes professionnels alors qu’il enlève son sweat shirt. Il ira vers la foule, dans la fosse photo, comme beaucoup après lui. A part un toujours très bon Must Be The Moon, peu de titres étaient reconnaissables, sans doute parce qu’un nouvel album est en préparation. On vous en reparlera même si on n’a pas vraiment succombé immédiatement à leurs nouveautés.
Nous débarquons vers la fin de la prestation de Sis. Il délivre un set tout en finesse, teinté de rythmes Brésiliens et de cuivres. L’influence d’un Ricardo Villallobos est bien présente. Ils ne passera malheureusement pas ses hits :Nesrib ou Trompeta. Nous aurions peut-être du arriver plus tôt... Nous sommes en début de soirée et vu la programmation qui nous attend, c’est une très bonne entrée en la matière.
C’est au tour de The Field d’occuper la scène. Première surprise, il s’est entouré d’un bassiste et d’un batteur. Fini donc les lives laptop un peu décévants dont il nous avait gratifié lors de la tournée de son premier album. Le Suédois fait partie des compositeurs les plus intéressants qu’il soient en électro. Complètement en marge des sentiers battus, ces albums sont des œuvres de sculptures sur son. Qu’en est-il de second passage à la scène ? C’est assez catastrophique, la finesse des bidouillages studio n’est pas rendue, le batteur a beaucoup de mal à suivre le tempo et la basse se mêle difficilement aux mélodies perdues dans les reverb’. Les loops durent trop longtemps et perdent à plusieurs reprises l’audience. Le summum du ridicule arrive lors de la pseudo jam ’improvisée’ copie conforme de l’album. Bref c’est grosse déception.
En transit, on jette un coup d’oeil à The Subs. L’aspect débridé mais brouillon de la performance combiné à la sonorisation défaillante de la scène HF6 nous fait passer notre chemin.
Berlin est ensuite à l’honneur avec Paul Kalkbrenner. L’homme est seul, armé de son unique album . La foule est présente et attend apparemment de pied ferme le teuton depuis son hit Sky and Sand. Pas de grande surprise pendant ce live, il joue la sécurité mais surtout l’efficacité. L’album comme pressenti est une machine à retourner les masses. Les hits s’enchainent de manière très cohérente et l’ambiance ne retombera jamais jusqu’au Gebrunn Gebrunn final qui l’a fait connaitre.
Chose assez rare pour être mentionnée, c’est avec un certain retard que le set de Q-Tip se termine. A notre grand dam parce que ce hip-hop vu du fond et pas concentré, c’est rien moins qu’éprouvant. On est là de toute façon pour Gossip. Et on va en prendre plein les yeux et les oreilles. Car on a beau user le dernier album à haute rotation (critique en cours) et connaitre le physique particulier de Beth Ditto, rien ne peut anticiper la furie qui déboule dans une assez singulière robe jaune. C’est la voix qui domine les morceaux, et on se dit qu’une des plus puissantes voix soul évolue dans un registre funk-rock basique des plus réjouissants. L’accompagnement est parfaitement maitrisé, juste assez pour que Beth assure la différence. L’album Men In Love prend évidemment presque toute la place et quand la tension descend de deux crans le temps de l’un ou l’autre morceau, c’est pour mieux repartir. En effet, Standing In The Way Of control relance le show et elle en profite pour prendre un bain de foule (chapeau la sécurité au passage). C’est couchée par terre, alors qu’on est en train de regarder la montre pour constater l’heure du décès qu’elle relance le Heavy Cross final. Soufflant d’énergie.
On retourne s’enfermer pour voir Agoria. Le Français a décidé d’entrée de jeu d’assener une techno pure et dure. Il a déjà fait mieux, nous passons notre tour pour rejoindre Etienne de Crécy qui clôture la scène principale. Déjà vu dans diverses formation, il a rarement déçu. Sur le chemin on reconnait déjà Overnet signe que la dentelle restera au placard. Arrivé sur la plaine, énorme surprise, le Français est perché au centre d’un structure géante, façon Rubik’s cube (ou académie des neuf). Des colorations minimalistes éclairent les différentes facettes de façon futuriste à l’image du film Tron. L’image d’un "Daft Punk du pauvre" n’est pas loin mais force est de constater que la sobriété des moyens fait plus que son effet et ce visuel est vraiment impressionnant ! Mais qu’en est-il de la musique ? Bien au delà de l’electro "Justice and Co" et du haut de ses 40 ans (quand même !!!), Etienne envoie ces mélodies très bruts sans effet mais super efficaces (bref du Superdiscount). L’artiste n’utilise que des synthés et un séquenceur sans autres artifices software. Bref on ne triche pas et la pari est plus que réussi.
Repus de cette dernière claque qui sera la bonne surprise de ce deuxième jour, il est temps d’aller se ressourcer.
EDIT : Les images sont en ligne : http://picasaweb.google.be/marc.mineur/Ardentes2009Jours1Et2#
[The Rakes]
[!!!]
[The Field]
[Gossip]
[Etienne de Crécy]
Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien (…)
S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public (…)
Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur (…)
Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil (…)