lundi 7 décembre 2009, par
Depuis leur création et leur premier album sorti en 2005, je n’ai entendu et lu que des critiques négatives sur ce groupe de New York souvent qualifié de sous Killers sans imagination, obligeant le chanteur américain Sam Endicott à rajouter un accent anglais sur son chant pour avoir plus de crédibilité...Franchement tout cela est totalement injustifié et il m’arrive encore souvent de réécouter leur deux premiers albums avec beaucoup de plaisir.
Le rock de The Bravery est qualifié de rock synthétique, c’est à dire un rock dont les guitares ne sonnent pas vraiment comme des guitares, mais sont noyées sous des tonnes et des tonnes d’effets en tout genre. Plus orienté dancefloor que bar avec sol qui colle sous la semelle donc.
Les quatres premiers titres ’’adored’’, ’’song for Jacob’’, ’’Slow posion’’ et ’’hatefuck’’ sont les exemples parfaits du domaine dans lequel The Bravery excellent. Des chansons ultra classiques dans leur composition mais qu’ils parviennent à rendre accrocheuses avec une production parfaite qui brosse l’auditeur dans le sens du poil et la superbe voix de Endicott qui complète le tableau. Je connais peu de groupe actuels capable de pondre des hymnes pour stades comme ceux-ci avec une telle efficacité et qui rentre dans la tête en seulement une écoute. Même si j’apprécie les Killers, sur ce coup là, ils peuvent se rhabiller ! Tout cela est certes un peu pompeux et pas franchement inventif mais est ce vraiment ce que l’on demande à de la musique de stade ?
Le problème de ce groupe, c’est qu’il s’obstine à vouloir s’écarter de temps à autres de ce schéma, ce n’est pas un mal, bien au contraire. Mais le problème, c’est qu’ils n’y arrivent pas du tout ! Et ces chansons là sont des catastrophes pitoyables qui piquent à gauche et à droite à un peu tout les groupes tendance (même aux Warlocks, ils piquent tout sur She’s so bendable, pour ceux qui connaissent cet excellent groupe californien cela fait un peu marrer vu la différence de style...).
Heureusement ces écarts sont rares et l’album se poursuit tranquillement dans le style qu’ils maîtrisent, avec un dernier morceau assez étonnant, ’’Sugarpill’’, difficile a disséquer, très hypnotique et qui augure peux être un virage un peu psychédélique sur les prochaines plaques de ce groupe fort sympathique que je défends corps et âmes contre toutes critiques !
Si vous ne connaissez pas le groupe jetez vous sur les 4 premiers tires de cet album, et tant que vous y êtes écoutez leurs tueries précédentes que sont Honest mistake, Unconditional et Time won’t let me go pour vous assurer du talent de ce groupe !
Il y a des noms qui sont liés à une époque, qu’on oublie forcément un peu avant de les voir ressurgir de nulle part. Lescop fait partie de ceux-là, vous l’avez definé, petit.e.s futé.e.s que vous êtes. Les années ’80 sont une esthétique qui n’a plus déserté le paysage musical depuis plus de 20 ans. Mais si ce troisième album reste dans ce (micro)sillon, il le fait avec tant d’allant qu’on ne (…)
I know it when I see It
Cette phrase d’un juge de la cour suprême américaine quand on lui demandait ce qu’était la pornographie peut aussi s’appliquer à certains styles musicaux, aussi faciles à identifier que compliqués à décrire. Les années ’80, ce n’est pas qu’une lointaine décennie, c’est un parfum qu’on reconnait tout de suite chez ce trio finno-allemand.
Et il convient bien à cette (…)
Le vintage années ’80 est un style qui se pratique depuis des dizaines d’années. S’il peut évidemment être pratiqué par des novices, on ne se lasse pas non plus de ceux qui ont vécu les évènements en direct. Outre les légendes Wire, il y en a d’autres qui ressurgissent du passé. Actif au milieu des années ’80, le quatuor belge est revenu aux affaires à la faveur du confinement qui les avait (…)
Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté (…)