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Stars - There Is No Love In Fluorescent Light

lundi 27 novembre 2017, par marc


Voilà encore une formation qui nous est chère, une valeur refuge pour trouver un cocon. Cocon qui dans leur cas est aussi musical. On vous avait déjà parlé du confort qu’ils inspirent et ils n’ont pas dévié de cette ligne sur leur huitième album.

Ils sortent d’emblée de leur coquille sur Privilege entamé dans la délicatesse et livrent déjà le meilleur morceau de l’album. Parce qu’ils peuvent aussi flirter avec la ligne rouge (la mienne est franchie avec Real Thing), être lisse malgré leur engagement (Alone) et rester à deux doigts du mainstream (Losing To You). Ce qui n’empêche pas la langueur, bien au contraire, voire quelques poussées de fièvre bienvenues, ils ne sont jamais aussi fort que quand ils poussent.

Les deux voix sont toujours aussi assurées et douces à la fois, celle de Torquil Campbell est toujours aussi proche, étonnamment intime et familière même quand il s’acharne sur The Maze. Comme toujours, ça passe sur la force et la conviction (Fluorescent Light).

Stars garde donc une place à part, parce que même s’ils ont émergé à la même époque avec la même provenance, ils n’ont jamais eu le ‘grain’ indie d’un Arcade Fire ou Wolf Parade. Leur truc, c’est plutôt l’émotion évoquée par les deux voix pourtant pas spectaculaires mais évocatrices, les phrases répétées comme des mantras et une promesse de douceur ouateuse toujours tenue.

    Article Ecrit par marc

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