lundi 16 septembre 2019, par
En voilà qu’on suit depuis longtemps. Sept albums relatés en quinze ans, c’est en effet une belle fidélité.
On n’est plus dans les brûlots des débuts, dans les semi-classiques de Myth Takes mais s’ils se sont occasionnellement calmés, on salue leur retour à chaque fois. Et ça attaque d’emblée, la machine à groove n’a pas besoin d’un gros échauffement et sur un mode plus électronique, elle semble revenir résolument vers les années ‘90 (les débuts de la formation new-yorkaise) dans le son et une attitude moins dégagée.
Basse très profonde (Angus Andrew des [Liars-1573] est de la partie), petite guitare funky assez irrésistible, la collaboratrice de longue date Meah Pace en puissante invitée et gros gimmick enveloppant, le duo Off The Grid et In The Grid claque, comme tout le le reste cela dit. Quand ils arrivent à mêler leur légendaire allant et un peu de mélancolie, on fond naturellement pour Slow Motion.
La relative lenteur de Domino marche aussi fort bien avec son gimmick. Le son est bien rond et fort, le chant de Nick Offer qui pousse sans en avoir l’air. Sans doute un prétexte à repartir en tournée pour des prestation qu’on conseille sans réserve, Wallop propose aussi de la house moite (My fault), voire de l’electro-house plus abstraite (UR Paranoid), et des prolongements comme This Is The Dub qui est une petite suite plus furieuse de This Is The Door.
Rarement depuis ses débuts !!! n’a autant poussé les curseurs vers l’électronique et ce qui pourrait s’apparenter à une plongée nostalgique dans les nineties claque avec une belle actualité. Nos barjots new-yorkais préférés emmenés par cette petite glute de Nick Offer sont de retour avec une belle pêche en tous cas.
On ne s’attaque pas à un album de Swans à la légère, on le sait. D’ailleurs, leur album précédent qui semblait plus accueillant de prime abord le rendait aussi moins intéressant.Ils semblent avoir changé d’avis et reviennent donc à une ampleur impressionnante, estimant sans doute qu’un goût de trop est préférable à un goût de trop peu.
Aucune chance de ‘trop peu’ avec le format d’abord, 7 (…)
Pourquoi se lancer en solo ? C’est une question qui revient souvent pour les artistes ayant plusieurs projets en parallèle. Et la réponse varie en fonction de la personne, certes, mais aussi du contexte. Ce n’est évidemment pas pour combler un grand vide productif que Matt Berninger sort son second album sous son nom, The National est bien actif et au top de sa popularité comme en témoignait (…)
On vous avait déjà parlé de musiques de films, de séries, de documentaires, de spectacles de danse, d’installations et même de restaurants, on inaugure la musique de cirque. Dans le genre, difficile de faire plus raccord que le premier album de Beirut avec ses cuivres balkaniques. Mais le temps a passé et Zach Condon a consacré énormément d’efforts à sortir ce cet étroit carcan musical. Et ce (…)
Depuis eux albums, Cross Record est le projet solo d’Emily Cross. Chanteuse de Loma, elle agit aussi en tant que ‘Death Doula’, autrement dit en assistant des fins de vie. Elle a aussi quitté son Texas pour le Dorset et est devenue mère, ce qui ne doit pas être un mince ajustement. Donc quand on décèle que c’est une chanteuse habitée, tout ce substrat prend son sens, prend chair même. (…)