mercredi 28 octobre 2020, par
Il y a des artistes qui transcendent un genre, qui peuvent vous donner envie d’écouter des styles qui ne vous parlent pas a priori. Qu’il s’agisse de house chantée ou de disco (ou les deux comme ici), on a toujours suivi
Róisín Murphy, préférant tout de même ses exercices les plus aventureux.
Il y a la voix bien évidemment, mais aussi l’attitude, la joie ineffable qu’elle semble prendre à arborer des looks impossibles. Il n’y a que Björk qui est allé plus loin mais on ne pourrait pas attendre de la diva islandaise de se grimer en Samantha Fox.
How do you dare sentence me/With a lifetime without dancing ?
La musique de Róisín est en effet la dance au sens très large avec un son house qui lui colle maintenant à la peau et des tentations disco spécifiques à ce Rosin Machine. On retrouve ainsi ce groove froid sur Murphy’s Law ou sur le placide et bien engageant morceau initial qui introduit de discrets feulements, poncifs inévitables du genre. Si on peut parler de disco donc, c’est plus une coloration qu’une relecture de morceaux pop avec le son d’époque d’Abba (ce n’est qu’un exemple honni parmi d’autres) parce que le son et le ton restent résolument house.
Cette inclination se retrouve dans des détails, dans la basse insensée de Shellfish Mademoiselle, morceau baigné d’écho, dans la belle densité de cordes de Narcissus à la basse cette fois bondissante ou encore dans le tempo élevé de Jealousy. L’album lui-même est agencé comme un mix, la voix de Murphy servant d’inévitable et salutaire fil d’Ariane. On l’avoue, on n’a pas toujours été d’une attention sans faille sur Something More. Cet agencement sert aussi de cadre à des questionnements presque métaphysiques sur l’amour et sa capacité à le vivre (sur Incapable notamment) et présente un étrange contrepoint. L’hédonisme eighties n’est donc pas de mise ici, ce n’est aucunement un album nostalgique, on n’a compris.
Róisín Murphy a depuis ses débuts avec Moloko ce grain de folie qui transcende les genres, l’éloignant aussi sans doute aussi des succès mainstream. Comme le style pratiqué n’est pas vraiment dans nos favoris, on ne va pas non plus conclure que c’est un album marquant même si retrouver cette artiste nous fait toujours autant plaisir.
On a déjà exprimé nos sentiments contradictoires pour cette artiste qui ne l’est pas moins. Elle est aussi comme ça, entre figure qu’on pourrait rencontrer dans un pub et art contemporain. Et sa musique le reflète aussi, avec des tendances disco directes mais toujours tordues.
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