vendredi 21 octobre 2022, par
En photographie, la macro est un peu à part et permet souvent de déterminer des structures abstraites à partir de choses bien réelles, simplement par la magie du changement d’échelle. Si certains artistes ont appliqué ce principe à la musique via le microsampling (The Field notamment), d’autres utilisent le field recording, touchant à ce qu’on appelle la musique concrète. C’est cette dernière voie qui est explorée ici par le batteur et percussionniste Jean-Baptiste Geoffroy (aussi membre de formations au chouettes noms comme Pneu ou Papaye). Précisons aussi que c’est une sortie du label Kythibong qui nous a habitué à des sorties hardies et de bon aloi (Spelterini dans un passé récent).
Le résultat mêlant bruits divers et variés à des structures électroniques jamais trop appuyées est en tous cas vraiment aventureux et réussi. On admire ces ambiances moites, comme une session minimale de Richie Hawtin mais sans les basses. Il est étrange de constater que c’est la musique expérimentale qui est un refuge au reste et pas l’inverse. Et ici, on s’enfonce bien loin dans l’aventure, dans le son en tant que matière et objet. Il faut évidemment une dose d’abandon mais qu’on se rassure, les nerfs ne sont jamais mis à l’épreuve, c’est une précision de taille.
Alors que la technologie tente depuis très longtemps d’avoir des équivalents numériques à tous les instruments qui existent, la démarche de certaines formations va dans le sens opposé. Certes, c’est parfois anecdotique quand certains se présentent comme fanfare techno (Meute) mais dans le cas qui nous occupe, la force de frappe est indéniable.
Parquet a été fondé en 2014 par Sébastien Brun qui a déjà (...)
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas de souci à avoir, (...)