mardi 2 avril 2024, par
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si Moonface comporte son lot de moments sublimes, les œuvres solo de Krug peuvent être plus opaques. Boeckner est plus constant avec toutes ses formations et ce premier exercice sous son nom (sans son prénom d’ailleurs). Le côté épique de Wolf Parade a souvent été attribué à Krug mais cet album remet cette assertion en question. Il arrive en effet à retrouver la verve des Handsome Furs ou Operators sur Lose mais aussi un aspect plus progressif quand il se fend en son milieu.
Son style est peut-être moins synthétique (quoique) que tous les groupes cités mais il reste toujous bien électrique (Dead Tourists). Il se frotte même à des sons plus industriels sur Euphoria. A l’opposé, Holy Is The Night est sans doute ce qu’on a entendu de plus léger de sa part, sans qu’il ne se départisse de son engagement total. Don’t Worry Baby est pop dans le sens euphorique du terme, même si les sons de guitare pas spécialement mis en avant sont remarquablement abrasifs.
Sans se départir d’une urgence qui est depuis toujours, le très compact (8 morceaux pour 31 minutes) Boeckner ! synthétise le talent de Daniel. Il va de soi qu’on conseille sans réserve même si vous n’êtes pas initiés à la constellation de formations canadiennes citées ici.
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
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Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
En caricaturant, on avait défini le style de Rural Alberta Advantage avec une voix éraillée et une batterie fièrement en avant. Et on a tout ça ici, d’emblée. On se retrouve d’autant plus en terrain connu que les 6 premiers morceaux sont ceux de The Rise EP paru l’an passé. Ce qu’on en a dit tient toujours bien évidemment.
Mais il y a encore quelques morceaux saignants comme Plague Dogs. (…)
Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, (…)