vendredi 14 juin 2024, par
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire que c’est une performeuse de premier plan, ça aide forcément.
Et le talent est toujours là, comme sa voix qui peut se faire céleste sur la plage titulaire. Qui constitue un des moments les plus intenses de cet album d’ailleurs. Parfois évidemment, ce court album est un défi à l’attention. Les morceaux instrumentaux sont impeccables, certes, sa voix peut même se contenter de vocalises (Her First Morning), on en vient tout de même à regretter le manque de punch. Mais ce n’est pas le but recherché ici, malgré un rien d’électronique par-ci ou un coup de saxophone par-là.
Tant pis pour les émotions plus fortes qu’elle a déjà pu nous apporter, ce sera pour une prochaine fois, on en est certains. La maternité a changé des perspectives aussi, visiblement. Et la conséquence est une douceur qui lui va fort bien. Sa façon de susurrer You’re a gift/you’re from me/but you’re not mine, rappelle la regrettée Anita Lane sur Christmas Day.
A l’heure de publier, il est presque certain qu’on n’a pas fait le tour du sixième album de Bat For Lashes. Si on y retournera volontiers, on sait qu’on n’en tirera pas les émotions plus fortes et variées de ses 5 prédécesseurs. Il n’en reste pas moins que le talent de Natasha Kahn sait modeler ses albums au gré de ses envies et le résultat d’une douceur remarquable est bien celui qui était recherché.
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
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Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
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Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)